18 milliards DH seront injectés dans les programmes de l'INDH pour sa troisième phase en plus des 29 milliards déjà alloués dans les deux premières phases. Lancée en mai 2005, l'Initiative nationale pour le développement humain, INDH, en est maintenant à sa troisième génération de programmes avec autant de réalisations et d'attentes. Il est évident que les besoins et les déficits sociaux ne seront pas totalement résorbés de sitôt étant donné les niveaux de retards observés il y a à peine une vingtaine d'années, au début des années 2000. Mais ce qui est certain, c'est que l'INDH a permis tout de même de réduire considérablement les déficits et de faire un rattrapage spectaculaire en un temps record : 230.000 ménages marocains qui n'avaient pas accès à l'eau potable ont pu être raccordés, 60.000 foyers ont été branchés au réseau électrique, 1.400 internats ont été construits dans les campagnes pour permettre aux jeunes de poursuivre leurs études en les rapprochant de l'école… l'INDH est venue en aide à plus de 10 millions de citoyens en situation précaire. Naturellement, comme tout programme sur le très long terme, l'INDH évolue visiblement avec les changements sociétaux. En 2005, l'urgence pour le Maroc était de sortir certaines catégories d'une situation de précarité et de pauvreté intenable. Aujourd'hui, la grande urgence pour le Maroc semble être ses jeunes, les générations montantes qui doivent demain prendre la relève. Ces jeunes sont-ils outillés, prêts à affronter leur lourde responsabilité ? La question se pose d'elle-même étant donné la faillite avérée de notre système éducatif. Ce n'est donc pas impertinent si la nouvelle génération de l'INDH est orientée capital humain.