Agitation et enjeux au 18e Congrès du Parti de l'Istiqlal    Agriculture durable : l'ADA et le PNUD s'allient pour renforcer l'entrepreneuriat des jeunes    Conseil de sécurité: Le Mouvement des non-alignés salue les efforts de SM le Roi en faveur de la cause palestinienne    L'"opposant" algérien Said Bensedira arrêté à Paris    Vers un retrait de l'USM d'Alger du match retour face au RS Berkane ?    Mazraoui enchaîne avec le Bayern    Botola Pro D1: l'AS FAR trébuche contre le Hassania Agadir    US Peace Corps Morocco celebrates 61 years of partnership    « Rawafid » : une soirée musicale envoûtante pour explorer les trésors sonores du Maroc    L'ONMT met le football au cœur de sa stratégie de rayonnement de la destination Maroc    OCP launches investor roadshow for up to $2 billion bond offering    France ready to finance a 3 GW power cable between Casablanca and Dakhla    SIAM 2024 : Remise des prix de la 16e édition    Halima Makhrout: La logique de la preuve    Mondial des clubs 2025. On connaît les 4 équipes africaines qualifiées    la CAN 2023 très lucrative...    Eliesse Ben Seghir suspendu par la LFP    Conseil de sécurité: le mouvement des non-alignés fait valoir les efforts royaux en faveur de la cause palestinienne    La France prête à financer la liaison électrique qui liera Casablanca à Dakhla, une annonce majeure    Pourquoi le rapport de force avec la France a changé    SIAM : meilleures participations à la 16e édition    Agriculture durable : l'ADA et le PNUD s'allient pour renforcer l'entrepreneuriat des jeunes    Banques : Voici le nombre de détenteurs de comptes au Maroc    Nabila Hamani : portrait d'une magicienne du verbe classée au top des meilleures poétesses de sa génération    Burkina: adoption d'une loi relative aux assises nationales sur la transition    Rachid Benali : « L'agriculteur ne perçoit qu'entre 20 et 25% du prix payé par le consommateur»    PI: Une commission tripartite pour conduire le 18è congrès    Coupe du Monde des Clubs 2025 : La liste africaine est close depuis vendredi 26/4/2024    Botola D1/J27 (suite): HUSA-FAR en affiche au début de la soirée    Lutte contre la piraterie médiatique : l'ANME lance un appel à la conformité des prestataires    L'Humeur : Et hip et hop, rappons !    Mohamed Mhidia, portrait d'un Wali    Signature de deux mémorandums d'entente entre le Maroc et Djibouti dans le domaine de la santé et de la protection sociale    Pour un nouveau paradigme pour les relations économiques Maroc-France    La France a fait le choix stratégique de renforcer ses liens économiques avec le Maroc    L'OMS alerte sur l'exacerbation de la résistance antimicrobienne pendant le Covid    Interview. Paola Bacchetta: "Troublée par le mot "marabout", j'en ai fait des cauchemars"    Tanger: Fermeture définitive de la prison locale "Sat Village"    Salon d'Oujda : l'Oriental des livres    Interview. Rania Berrada : "La migration, c'est être prêt à se confronter aux rouages administratifs"    Attentat près de Moscou: Un nouveau suspect arrêté    Sommet social mondial: M. Hilale s'entretient à Genève avec les directeurs généraux des organisations internationales    Partenariat historique entre ARAMCO et la FIFA    Les têtes d'affiche du 26e Festival Jazz au Chellah dévoilées    Prévisions météorologiques pour le samedi 27 avril 2024    Promesse de fin de mandat : Akhannouch veut renforcer l'état social    Jazzablanca : le tourbillon rock-blues « Zucchero » pour une première apparition au Maroc    Lubna Azabal, étoile marocaine, à la tête du jury des courts-métrages et de La Cinef à Cannes    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Que se passe-t-il à l'hôpital Moulay Youssef?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 03 - 2005

Fouad Jettou, le directeur de l'hôpital, n'est pas d'accord avec ceux qui déclarent que les porteurs de certificats d'indigence n'y sont pas admis.
A l'hôpital Moulay Youssef de Casablanca, les malades ne se souffrent pas que de douleur. Certains d'entre eux déclarent avoir buté contre de «probables nouvelles procédures». Selon ces derniers, le certificat d'indigence ne leur donne plus le droit de gratuité des consultations. Ils doivent dorénavant payer à l'instar des autres malades. Pour rappel, l'hôpital Moulay Youssef se trouve en plein centre ville de Casablanca sur le boulevard du même nom. L'hôpital est limitrophe des vieux quartiers défavorisés de l'ancienne Médina. Les malades qui recourent cet hôpital sont en grande majorité des gens qui appartiennent directement à la classe indigente. Ce sont des personnes qui souffrent de tous les maux accentuées par la pauvreté.
Il a été dit et redit que le ministère de la Santé au Maroc veut garantir la gratuité pour les démunis. L'on s'attend à ce que le problème soit réglé dans le cadre de la mise en œuvre du Régime d'assistance médicale (Ramed), prévu initialement pour le mois de janvier 2005. Le Ramed prévoit, entre autres, la délivrance de cartes d'indigence valables pour une période donnée aux vrais nécessiteux, pour éviter le trafic qui se fait actuellement autour des certificats d'indigence. Pour l'information, plus de 70% des usagers des hôpitaux publics ont des certificats d'indigence, tandis que 59% des ménages à revenus relativement élevés ne paient pas les frais d'hospitalisation!
Dans l‘échéancier de travail du ministère de la Santé, les commissions chargées de mettre en place le Ramed ont à charge l'identification de la vraie population démunie. Les commissions doivent répertorier au cours des deux premières années (2005-2006), cette population sur la base de critères bien précis. Actuellement, c'est le ministère de l'Intérieur via ses instances qui se charge de délivrer le fameux certificat d'indigence. La refonte du système repose donc sur la concertation entre les départements de la Santé et de l'Intérieur. Pour rappel, la formule de la prise en charge de la population des démunis ne date pas d'hier. elle remonte aux années 60. A l'époque, le système se donnait pour objectif d'assurer la gratuité de l'enseignement, et celle des soins. Pour ce système de santé adopté par le Maroc, les recommandations de l'OMS (Organisation mondiale de santé) sont claires: le système ne peut être efficace que si le gouvernement corrige les défaillances du secteur par une prise en charge équitable et efficace des besoins des plus démunis.
A l'hôpital Moulay Youssef, les personnes qui présentent le certificat d'indigence au lieu du paiement dépassent la moitié des malades. «Nous soignons gratuitement plus de 60% de nos malades parce qu'ils ont des certificats d'indigence», informe Dr Fouad Jettou, directeur de l'hôpital Moulay Youssef. «Et il n'a jamais été question de refuser les soins pour les patients présentant un certificat d'indigence. Ceci est valable pour tous les hôpitaux publics », continue ce dernier avec une note d'étonnement. Le directeur de cet hôpital trouve par ailleurs inadmissibles les attitudes de certains malades qui pensent que les soins doivent de prime abord être gratuits. «Nous avons au niveau de l'hôpital un budget de 7 millions de DH. Nous faisons, en face à plusieurs catégories de dépenses énormes », explique clairement Dr Fouad Jettou. Et de continuer : «Nous faisons plus de 4.000 accouchements par an, nous payons 700 mille DH d'eau et d'électricité, le nettoyage et le gardiennage coûtent autant, etc. Rien que la facture d'oxygène, elle s'estime à 1 million de DH. Le contrat de la maintenance du scanner coûte à lui seul 600 mille DH.», énumère-t-il. Ceci rejoint parfaitement les déclarations du ministère de la Santé Publique concernant le coût du secteur. Aussi est-il logique et normal de sensibiliser le citoyen de telle sorte à ce qu'il comprenne bien que la gratuité ne vise que les gens réellement démunies. Pour ce faire, la rationalisation des dépenses s'impose.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.