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Les paradoxes d'un secteur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 05 - 2005

Les ravages dans le secteur textile ne sont pas aussi importants qu'on veut bien le laisser croire. Certains success story du secteur existent. Filmod et Modaline en sont un exemple.
Le taux de prise en charge du secteur textile par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est en nette amélioration. Selon des sources internes à la caisse, de janvier 2004 à janvier 2005, la masse salariale du secteur affiche une hausse de 5% alors que celle des effectifs affiche une progression de 8%. Compte tenu de l'évolution globale de cet indice pour l'ensemble de secteurs pris en charge par la Caisse (4 à 6%), cette évolution est surprenante pour un secteur que l'on dit toujours en crise.
Les 95 000 des 200 000 emplois perdus ces 3 derniers mois dans l'industrie textile marocaine, selon les chiffres communiqués par le Haut Commissariat au Plan, suscitent toujours la polémique. En réponse au commentaire du HCP, certains préfèrent relativiser. Invoquant les chiffres de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), le nombre d'employés du secteur textile ne peut, selon eux, être vérifié qu'auprès de cette institution.
Depuis janvier 2005, suite à l'arrêt des quotas sur l'importation des produits textiles, les chiffres sont censés connaître un profond changement. «Rien n'est encore sûr, le traitement des chiffres de l'observatoire social affiche une moyenne de trois mois de retard. De toute manière, le chiffre avancé ne peut être d'une telle ampleur», tient à préciser notre interlocuteur.
Pourtant, sur le terrain, les professionnels (surtout les bienveillants d'entre eux) préfèrent parler de stagnation des emplois. « Le secteur n'est pas mort », tient à préciser Moula Ratib, président du groupe contrôlant les sociétés Filmod et Modaline. Au sein de son groupe, Moula Ratib parle volontiers de stabilisation des 6000 postes créés. S'il est vrai que le temps n'est pas au recrutement, il n'en demeure pas moins que la conviction du responsable dans le potentiel futur du Maroc est sans limite. « Notre proximité géographique ainsi que notre rapidité sont les meilleurs arguments opposables aux Chinois. Il faut savoir que 60% des centrales d'achats retiennent en premier ces deux arguments », estime le président de Filmod et Modaline, car, selon lui, il ne suffit pas de produire une veste, il faut aussi proposer des modèles, assurer la fourniture de tissus, de fils ou de boutons, prendre en charge le transport. Voilà ce que cherchent les groupes européens de grande distribution ou de vente par correspondance, principaux clients des Marocains,
En réponse à la question au sujet de son secret de réussite, Moula Ratib invoque l'anticipation, depuis plusieurs années, de l'abolition des quotas. Ainsi, son portefeuille “clients” peut s'enorgueillir de compter parmi les fidèles donneurs d'ordres, Promod, Zara, Monoprix. Les cartons sont livrés de l'autre côté de la Méditerranée, en Espagne ou en France. Avec 100 % de la production vendue à l'export, le groupe est désormais une des vitrines du textile marocain. L'exemple à suivre pour ne pas se faire manger tout cru par les Chinois. Bien installé sur l'axe Casablanca-Rabat, au quartier industriel My Rachid, le groupe a bien su préparer la dérégulation du marché depuis plusieurs années. Toutefois, Moula Ratib estime que les doléances actuelles des opérateurs sont logiques. « Si sur le basique, tee-shirt et pantalon de coton, le prévisible en grandes séries, c'est fini et nous ne pouvons pas concurrencer les Chinois sur ce terrain-là, nous sommes bien plus chers qu'eux.», tient-il à préciser. Ainsi, le coût de l'énergie est bien cher. Les charges sociales sont plus lourdes. Un salarié chinois est payé deux à quatre fois moins que son homologue marocain, tout en étant plus productif. L'Asie propose ainsi des articles de 50 à 60 % moins chers que le Maroc. «En plus, le vrai problème du secteur textile est le financement de la matière.
Une capacité installée requiert des financements adéquats. Pour en avoir fait l'expérience, les banques marocaines sont encore réticentes». Côté logique industrielle, depuis les années 80, le pays n'est plus l'atelier de confection de l'Europe, principalement de la France. Les petites sociétés, habituées à être de simples façonniers, n'ont ni la puissance financière ni les compétences pour devenir des plates-formes multiservices (stylisme, marketing, logistique...). «Il va y avoir encore de la casse », prédit Moula Ratib.


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