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La ZLECAF : Un engagement en faveur du commerce et d'une transformation structurelle inclusive
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 02 - 2021

L'entrée en vigueur de l'accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) s'inscrit dans la continuité des aspirations anciennes pour intégrer les marchés africains et faire de cette intégration un vecteur de prospérité et de développement.
Il s'agit, en effet, d'une étape dont la traversée est inévitable en vue d'aboutir aux aspirations annoncées par l'Agenda 2063. C'est une étape qui concrétise, dans sa première phase, un engagement en faveur de la libre circulation des personnes, des marchandises et des services. La deuxième phase des négociations visera la promotion de la libre circulation des capitaux, le renforcement de la compétitivité et de la diffusion de l'innovation. C'est une étape qui aspire, par ailleurs, à la consolidation des bases du renforcement de l'intégration économique, de la promotion du développement agricole, de la sécurité alimentaire, de l'industrialisation et de la transformation structurelle économique, autres aspirations énoncées par l'Agenda 2063.
L'adoption de l'accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine se présente ainsi comme un deuxième pas sur le chemin du rêve panafricain d'une communauté économique continentale, le premier étant la création des Communautés économiques régionales (CER). La priorité des deux est d'élargir l'espace et les opportunités économiques en vue d'un développement social au bénéfice des populations africaines. Cette ambition est suscitée par plusieurs raisons, y compris la taille du marché (plus d'un milliard d'habitants et plus de deux milliards à l'horizon 2050, avec une classe moyenne en expansion et une urbanisation continue), les potentielles économies d'échelle et gains de compétitivité, les possibilités de création de chaînes de valeur régionales et continentales, grâce à des coûts réduits [de production et de revient], ainsi que la diversification et l'industrialisation des marchés d'exportation intra-africains, comparativement aux marchés extérieurs (en 2019, les articles manufacturés représentaient 16,2% des exportations intra-africaines, contre 10% des exportations de l'Afrique vers l'extérieur [CNUCED]).
Or, les ambitions suscitées et les aspirations énoncées ne peuvent se matérialiser sans une vraie transformation structurelle –inclusive- des économies africaines. Celle-ci est importante afin de créer des complémentarités et stimuler davantage le commerce intra-africain.
Elle est également importante pour la consolidation de la croissance, la création d'emplois de qualité, la promotion de la sécurité sociale ainsi que pour la réduction de la vulnérabilité de certains pays à la dégradation des cours des produits de base et aux chocs extérieurs. En effet, des mutations en faveur d'un mouvement de travailleurs des formes d'emplois à faible productivité vers des emplois à plus forte productivité peuvent constituer un catalyseur important de croissance économique et un levier de création d'emplois décents.
Cela devrait relancer les discussions continentales sur l'initiative 2008 de développement industriel accéléré pour l'Afrique (AIDA), et concentrer les efforts sur le plan d'action pour stimuler le commerce intra-africain (BIAT), qui est le frère jumeau de la ZLECAF. L'AIDA fixe comme objectifs la maximisation de l'utilisation des capacités productives et des intrants locaux, la valorisation et la transformation locale des ressources naturelles, alors que le BIAT adopte comme cible d'approfondir l'intégration des marchés en Afrique et de faire du commerce un instrument plus efficace de réalisation d'un développement socio-économique rapide et viable.
Enfin, la transformation structurelle s'annonce indispensable pour atténuer certains effets négatifs de la mise en œuvre de l'accord de la Zone de libre-échange continentale, tels que la hausse des inégalités des revenus et du chômage (The African Continental Free Trade Area : Potential Economic Impact and Challenges ; FMI, 2020). Cela ne peut se faire dans un contexte de rigidité des règlements de travail et de manque de mécanismes de sécurité sociale.
La figure, ci-dessous, montre clairement que la majorité des pays de l'Afrique subsaharienne se dotent d'une réglementation restrictive à l'embauche et au licenciement, comparativement à des pays ayant des marchés de travail dynamiques, à l'image des Etats-Unis.
De tels règlements -très rigides- réduisent la capacité des entreprises à s'adapter aux cycles de production et entraînent un sureffectif en période de ralentissement de l'activité, et une demande d'emplois moins que ce qu'elle devrait être en période de reprise. Pour l'Afrique subsaharienne qui a bénéficié de deux décennies de croissance économique, c'est le deuxième fait qui a été constaté : une activité croissante mais sans que cette dernière s'accompagne d'une création conséquente d'emplois au sein du secteur formel.
En outre, des modèles de flexisécurité adaptés à la réalité des économies africaines, dominée par l'informel, s'annoncent capitaux. L'output décisif de ces modèles est la réussite d'un juste équilibre entre flexibilité du marché du travail, protection sociale, politiques actives du marché du travail et formation de la main-d'œuvre, notamment sous le prisme d'apprentissage tout au long de la vie qui permet, entre autres, la mobilité et la reconversion.


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