Le Maroc a réaffirmé sa volonté de conclure une convention de sécurité sociale avec l'Italie, estimant qu'il s'agit d'une «priorité absolue» pour garantir les droits des travailleurs marocains et italiens vivant entre les deux pays. Cette déclaration a été faite par l'ambassadeur du Royaume à Rome, Youssef Balla, lors d'une rencontre organisée par la CGIL et l'INCA autour de la protection sociale des travailleurs transnationaux. Le Maroc considère comme «une priorité absolue» la conclusion d'une convention bilatérale de sécurité sociale avec l'Italie. C'est ce qu'a affirmé mercredi l'ambassadeur du Royaume à Rome, Youssef Balla, lors d'une rencontre virtuelle organisée par la Confédération générale italienne du travail (CGIL) et l'Institut national confédéral de protection sociale (INCA). Intervenant sur le thème «Vers une convention bilatérale de la sécurité sociale entre l'Italie et le Maroc», le diplomate marocain a souligné l'importance d'un accord «moderne, inclusif et protecteur», rappelant que «des centaines de milliers de Marocains vivent, travaillent et contribuent à la prospérité de l'Italie», tandis que «plusieurs milliers d'Italiens s'investissent au Maroc» dans divers secteurs. Dans ce contexte, de nombreux travailleurs sont confrontés à des lacunes juridiques, des procédures complexes et des droits partiellement reconnus lorsqu'ils passent d'un pays à l'autre, a-t-il expliqué. Le Maroc, a ajouté le diplomate, est pleinement engagé à collaborer avec les autorités italiennes, les partenaires sociaux et les acteurs de la société civile pour parvenir rapidement à la signature d'une convention. L'ambassadeur a insisté sur la nécessité de reconnaître et de totaliser les contributions sociales effectuées dans les deux pays, en conformité avec les standards internationaux. Chaque année de travail, que ce soit au Maroc ou en Italie, doit être prise en compte, a-t-il déclaré, soulignant que tout travailleur marocain ou italien doit bénéficier de droits équitables et non discriminatoires. Cette future convention, selon Balla, ne se limiterait pas à un outil technique, mais constituerait un levier pour renforcer la justice sociale, la confiance entre les deux pays et la mobilité circulaire, en accord avec les nouveaux partenariats euro-méditerranéens. Les organisateurs de la rencontre ont, pour leur part, estimé qu'il est temps de franchir «une étape décisive» pour protéger les travailleurs italiens et marocains, confrontés à des lacunes réglementaires en matière de sécurité sociale et de retraite. Ils ont exprimé l'urgence d'aboutir à un accord bilatéral en la matière. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO