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Courrier des lecteurs : La folie dans l'enseignement supérieur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 06 - 2005

Il était une fois un ministre qui a voulu laisser une trace de son passage à ce ministère.
Il a lancé une réforme du système de l'enseignement supérieur, que l'on appelle LMD c'est-à-dire Licence, Mastère, Doctorat, où la licence sera préparée en trois au lieu de quatre années avec un contrôle continu. Jusque-là pas de problème, mais notre bonhomme a oublié que nos pauvres étudiants proviennent de lycées publics où les matières scientifiques sont enseignées en arabe (Cette arabisation lancée par Mr Azzeddine Laraki), et une fois à l'université la langue d'enseignement de ces matières est le français. Lorsque l'étudiant débarque à la faculté, il lui faut du temps pour s'adapter à cette langue, chose qui se faisait très bien et en douceur dans l'ancien système. Mais, du fait que l'équivalent de l'ancienne année universitaire ne dure que six mois les enseignants sont obligés d'accélérer le rythme, programme oblige, le pauvre étudiant est alors déboussolé. Après un mois il est confronté aux premiers contrôles, lui qui essaye tout d'abord de comprendre ce qui se dit en classe, de traduire les termes techniques…etc.
Sans parler des nouvelles matières telles la communication, l'informatique, ou à cause d'un manque d'enseignants, des professeurs de physique, géologie chimie ou biologie se trouvent convertis en enseignants de ces matières alors qu'eux mêmes n'ont jamais étudié cela. Je ne vous dis pas alors la catastrophe qui se trouve engendrée.
Je vous dis maintenant pourquoi ces enseignants acceptent de se convertir, et enseigner des choses qu'ils ne maîtrisent guère. Pour accompagner cette reforme, il a été mis en place, une grille d'avancement pour les enseignants. Cette grille est basée sur le travail pédagogique, et de recherche ainsi que le travail extra universitaire telle la participation dans des associations, club ou autres…Jusque-là tout va bien. Vu de l'extérieur on va se dire que les plus méritants auront accès à un avancement rapide.
Mais malheureusement la mauvaise foi a une fois de plus primé et les plus malins se trouvent récompensés à la place des plus méritants. Des exemples concrets à l'appui de cela :
Certains enseignants pour gonfler leur CV, ne reculent pas devant le plagiat. Il y a ce que l'on appelle s'inspirer et il y a copier. Certains esprits malveillants surfent sur Internet et font des copies intégrales de cours, puis sans citer la source sortent des polycopiés et y collent leur nom en grandes lettres «Professeur untel». Bien sûr, se pose le problème de la déontologie, puis l'autre répercussion, elle est surtout pédagogique. Ces textes provenant d'Internet sont destinés à des étudiants français, le vocabulaire utilisé (surtout pour la biologie et la géologie) n'étant pas adapté au niveau de nos étudiants, l'enseignant ne prend même pas la peine de le décrypter pour nos étudiants.
Certains enseignants ont eu le culot de mettre à leur actif des polycopiés dont les étudiants n'ont jamais vu la couleur.
Autres stratagèmes pour gonfler le CV :
- Mettre son nom dans tous les comités d'organisation ou comité scientifique de n'importe quel congrès ou colloque. On trouve un spécialiste de l'optique dans un congrès de physique nucléaire… etc. Je ne vous dis pas que maintenant pour les organisateurs de congrès c'est devenu une véritable aubaine, car ils gagnent le beurre et l'argent du beurre (affaire à suivre).
- Se faire élire dans toutes les commissions universitaires.
- Se faire mettre son nom sur une publication par un collègue et en contrepartie il met ton nom.
Et après on ose dire que nous sommes l'élite de ce pays. Je commence à avoir honte de dire que je suis enseignant-chercheur car comme on dit chez nous, un seul poisson pas frais et c'est toute la cargaison qui pue.
«Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.» Rabelais
• Un enseignant-chercheur
qui espère sauver
ce qui reste à sauver.


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