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Un maître africain au Maroc
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 07 - 2005

Ô Sensei Looita est le fondateur du Yoseikan Dakaito Ryu et le président de la Fédération mondiale de cette discipline. Animant un stage de 15 jours au profit des pratiquants marocains, il nous présente un art martial original.
ALM : Avec 19 clubs organisés au Maroc, le Yoseikan Dakaito Ryu est un sport qui gagne en pratiquants sans qu'il soit connu pour autant. Comment s'explique une telle contradiction ?
Ô Sensei Looita : Datant de quelques décennies seulement, le Yoseikan Dakaito Ryu est un art martial relativement récent, mais qui puise ses origines dans la philosophie et la pratique millénaire de plusieurs arts martiaux, dont les trois principaux sont le judo, l'Aikido et le katori shintory. Il s'agit de l'une des cinq dérivés du Yoseikan, fondée par le Maître japonais Mineru Mochizuki, dont je suis l'un des cinq disciples directs. Ce sport allie aussi bien le côté martial, un art par essence de survie, mais de vie également, et le côté sportif qui perfectionne tout le travail technique. C'est aussi un sport qui se pratique soit à mains nues soit à travers des armes tels quelle couteau, le sabre… Le fait qu'il ne soit pas très connu tient peut-être à sa nature intrinsèque puisqu'il ne s'inscrit pas dans une logique de spectacle, mais d'art et de manière d'être.
Est-ce pour cela que votre sport ne reconnaît pas le système de grades, appliqué dans toutes les autres disciplines d'arts martiaux?
Par la suppression des grades, notre objectif est de construire des hommes, abstraction faite de toute espèce de motivation. On ne contruit pas des hommes avec des carottes. Ce système de grade est appliqué dans notre discipline à une échelle purement administrative et qui n'est pas visible à travers une ceinture ni quoi que ce soit du genre. Cela, tout simplement pour que votre condisciple, ou adversaire, ne vous juge pas à travers votre ceinture, mais à travers votre valeur propre. Pour cela, il lui faudra vous connaître. Et c'est cet échange, en allant au-delà des distinctions, que nous tendons à favoriser.
Quelles sont les autres particularités de votre discipline par rapport aux autres ?
Tout sport est par définition une manière de transmettre une énergie qui donne une force. Ces manières sont quelques fois figées. Et c'est sur cela que nous travaillons en tentant d'adapter cette force et à la situation et la morphologie de tout un chacun d'entre nous. Nous essayons dans ce sens de combler les besoins auxquels les autres disciplines n'ont pas apporter de réponse. Ceci, en partant du principe que chaque situation peut avoir non pas une solution, mais plusieurs. Il s'agit d'une forme de synthèse, bien étudiée, de toutes les disciplines précitées.
Le Yoseikan Dakaito Ryu est un sport qui se développe en Afrique plus que dans les autres continents. Pourquoi à votre avis?
Ce n'est pas que le Yoseikan Dakaito Ryu se développe en Afrique, c'est l'Afrique qui est ainsi faite, avec des valeurs, dont notamment le communautarisme, la maîtrise de soi et le respect des autres, auxquelles ce sport correspond à la perfection.
Votre disciple se distingue également par son éloignement des feux de la rampe et la distance qu'elle a prise avec les aspects commerciaux qui caractérisent bien de sports…
Là est effectivement notre choix d'être. Vous savez, moi-même quand je me déplace dans d'autres pays, je paie mon billet d'avion. L'objectif d'une telle démarche est de rester indépendant, pur, sans rien à devoir aux autres. Nous n'allons pas vers les gens, c'est les gens qui viennent vers nous. Et partant, ils se doivent d'accepter notre philosophie.
Celle-ci repose entre autres sur l'aspect pur de cette discipline qu'aucun ne peut exploiter à des fins mercantiles. C'est pour cela que tous les pratiquants ont chacun une source de revenus qui leur est propre. Moi-même je suis conseiller juridique à la SNCF en France. Le Yoseikan Dakaito Ryu n'est pas un moyen de gagner sa vie. C'est une manière d'être.
Vous avez visité le Maroc à plusieurs reprises et y avez animé plusieurs stages. Que pensez-vous du niveau de la pratique de cette discipline dans notre pays ?
En fait, il s'agit de la troisième fois que je viens au Maroc où j'anime des stages à chaque fois que je m'y rend. Avec des pays comme l'Algérie ou le Sénégal, ce sport est bien implanté, le Maroc constitue la plaque autour de laquelle se développe le Yoseikan Dakaito Ryu.
Au nombre précité de clubs, il faut ajouter des pratiquants de haut niveau, mais surtout une organisation à toute épreuve qui permet de protéger la pureté et le caractère désintéressé de cette discipline.


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