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Entretien : «Nous devons bâtir un label qualité Maroc»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 10 - 2006

Le Pr. Moulay Mustapha Ismaïli Alaoui, enseignant et chercheur à l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, a été élu récemment à la tête de la première Société marocaine des plantes aromatiques et médicinales. Il nous dévoile, en avant-première, la stratégie qu'il compte adopter.
ALM : Pourquoi une Société marocaine de plantes aromatiques et médicinales ?
Pr. Moulay Mustapha Ismaïli Alaoui : C'est tout simplement pour répondre aux besoins de ce secteur à l'échelle nationale et internationale qu'a été créée cette société. Le secteur de transformation des plantes aromatiques et médicinales est en plein essor, puisqu'il contribue de manière significative à l'activité économique des régions enclavées et à la consolidation de leur équilibre commercial (891 M DH). La mise en place d'une structure du genre SOMAPAM devrait permettre de capitaliser les acquis et de créer une synergie entre les différents acteurs concernés par les PAM. La filière se compose de maillons faibles, mais aussi de maillons forts ne disposant d'aucune synergie. Les acteurs doivent se retrouver autour d'une plate-forme de discussions et d'échanges, car la filière a besoin de beaucoup de changements et à différents niveaux. Le secteur souffre, notamment, de l'inexistence d'une politique de tarification (instabilité des prix), de conflits d'intérêts entre producteurs et transformateurs, d'absence d'innovation technologique et de cadre législatif, ainsi que d'un mécanisme d'ajustement (producteurs – transformateurs – export). Les exportateurs gagnent souvent au détriment des autres selon l'offre et la demande, ce qui exige de revoir la chaîne des valeurs. Et pour cela, il faut absolument passer par une analyse de ces chaînes de valeurs au niveau des différents maillons et mettre en place un codex aromatique pour bâtir un label qualité Maroc.
Cela nécessitera de gros moyens. En disposez-vous ?
La SOMAPAM dispose d'un ensemble d'ingrédients, dont le potentiel humain et floristique endémique du pays. Elle dispose, aussi, de la bonne volonté de ses membres et de ses sympathisants. La fusion des efforts de l'Etat et ceux des autres acteurs devrait permettre une restructuration de la filière. On compte, par ailleurs, sur la volonté des décideurs afin de capitaliser les acquis avec les différents acteurs de la filière.
Le secteur souffre d'un manque de synergie entre les différentes parties. Comment comptez-vous agir dans cet état de chose ?
Nous allons agir par la spécialisation des compétences et par la recherche de fonds à l'échelle nationale et internationale. Nous comptons sur la collaboration des scientifiques pour continuer à faire des propositions concrètes aux professionnels et aux décideurs. Nous comptons, également, sur les entrepreneurs. La logique veut que pour recevoir, il faut donner. Des modèles organisationnels seront proposés à tous les niveaux en amont et en aval.
Quelle sera votre première action ?
Le bureau se réunira très prochainement pour décider de la date du lancement de la première action. Cette dernière consistera à organiser un séminaire sur l'introduction de la plante Vétiver au Maroc et à susciter la réflexion sur la stratégie nationale pour la gestion rationnelle des PAM.
L'introduction du Vétiver au Maroc présente beaucoup d'avantage, puisqu'elle peut résoudre de nombreux problèmes, dont l'érosion et l'envasement des barrages et contribuer, entre autres, à la protection des autoroutes.
Quel est le potentiel du Maroc en termes de plantes aromatiques et médicinales cultivées et spontanées ?
Le Maroc dispose de 41 écosystèmes, de 7200 espèces vasculaires et d'environ 4200 espèces aromatiques et/ ou médicinales, dont environ 600 sont exploitées. Le Maroc a exporté entre juillet 2004 et juin 2005 environ 51,100 tonnes en PAM, soit l'équivalent de 891 millions de dirhams. Les exportations directes des produits PAM marocains ont toujours trouvé leur place sur le marché américain. Et pour cause, notre pays présente une grande richesse de la flore aromatique régionale, dont le coût de production est faible.
Les conditions écologiques favorables (romarin et armoise), l'existence de certains avantages par rapport aux pays industrialisés notamment au niveau de la mécanisation de certaines cultures, ainsi que la dynamique nationale en matière de recherche et développement régional promettent un bel avenir aux PAM.


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