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Une fillette assassinée à cause d'un bras d'honneur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 06 - 2007

À son seizième printemps, un adolescent, originaire de Taza et qui s'est évadé de la maison de redressement à Fès, a tué par coup de pierre une fille de sept ans.
Nezha est une fillette de sept ans. Charmante, adorable, active, vivante et dynamique, elle est connue par tous les habitants de son quartier. D'abord, elle vient, l'année en cours, de rejoindre sa première classe à l'école Khaled Ibn Al Walid, à Taza. Et quand elle n'avait pas classe, elle rejoignait ses amies du quartier pour jouer, bavarder et rigoler. Pourquoi ne les a-t-elle pas rejointes cet après-midi? Etait-elle malade ? «Non, elle est sortie depuis plus d'une heure…Je croyais qu'elle était avec vous», a répondu sa mère quand une amie de Nezha lui a posé la question. Avait-elle accompagné une amie quelque part ? Non. Toutes ses amies étaient ensemble au quartier en train de s'amuser et de plaisanter. Où Nezha devait-elle être ? Sa mère est rentrée chez elle en attendant son retour. En vain. Il était 18 H et elle n'a pas encore donné signe de vie ni chez elle ni au quartier. La mère ne savait plus à quel saint se vouer. Elle a demandé à toutes les filles du quartier si elles l'ont vue quelque part. Une seule lui a expliqué l'avoir croisée un quart d'heure avant de disparaître. Vers 20 H, le père de Nezha a appris la mauvaise nouvelle. Muni un haut-parleur, il a cherché sa fille en errant dans toutes les ruelles de Taza. En vain. Elle n'a donné aucun signe de vie. Personne ne lui a donné la moindre information sur elle. Outre la police, les adolescents et les jeunes du quartier se sont lancés à sa recherche. Et tout d'un coup, Ahmed, un adolescent de seize ans a remarqué le cadavre de la petite fille à l'intérieur d'un tunnel situé près d'un oued de la ville. Stupéfait, Ahmed s'est adressé à ses amis et les a alertés. Ils sont tous partis pour voir le cadavre. Ils étaient surpris de voir que son visage était couvert par le drapeau national. Les éléments de la police judiciaire se sont dépêchés sur les lieux pour s'assurer qu'il s'agissait bien du cadavre de la petite Nezha. Accompagnés de ses parents, ils sont convaincus qu'il s'agit bel et bien du corps de la fillette. L'autopsie n'a révélé aucune trace de viol ni de violence sur tout le corps. À l'exception d'une blessure au niveau de la tête qui lui a causé une hémorragie cérébrale mortelle. Qui a perpétré ce crime ? Pourquoi? Les investigations policières ne sont arrivées à aucun résultat bien que l'enquête ait commencé depuis une vingtaine de jours.
Vingt-deux jours après la découverte du cadavre de Nezha, les limiers étaient à leur bureau en train d'examiner les informations et les indices collectés afin d'élucider l'affaire qui a mis les habitants de Taza en émoi. Soudain, un adolescent fut conduit par son père et son oncle à l'intérieur du bureau. « Il a dérobé le téléphone cellulaire de son oncle», a affirmé son père. Qui est cet adolescent ? Il s'agit d'Ahmed qui a découvert le cadavre de Nezha. «Mais qu'est-ce qu'il faisait à Taza ?», s'est interrogé un élément de la brigade. Pourquoi? En principe, Ahmed devait être au centre des mineurs à Fès où il purgeait une peine d'emprisonnement. Seulement, il est arrivé à s'en évader depuis quelques semaines.
«C'est moi qui a tué Nezha», a-t-il avoué devant les enquêteurs et devant son père et son oncle bien que personne ne l'ait interrogé à propos de cette affaire.
Ahmed a expliqué aux enquêteurs lui avoir demandé d'aller près de l'oued pour voir son frère qui fondait le cuivre des câbles électriques. Il a inventé cette histoire pour se venger d'elle. Pourquoi s'est-il vengé d'elle ? Il a affirmé aux policiers que Nezha lui avait fait un bras d'honneur sans savoir pourquoi. Quand elle est arrivé près de l'oued, Ahmed l'a poussée violemment pour qu'elle tombe d'une hauteur de quatre mètres. Après quoi, il est descendu pour la tirer vers le tunnel, loin des yeux des curieux et lui couvrir la tête et le visage par un drapeau qu'il avait dérobé au centre de détention à Fès. Faisant semblant qu'il n'entendait pas ses supplications, il a saisi une grosse pierre et l'a jeté cruellement sur sa tête avant de partir. Et pourtant, il a participé à sa recherche, aux funérailles et à son enterrement. Ahmed attend actuellement son jugement sans regretter son acte criminel.


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