Le nombre des affaires enregistrées auprès de la Cour spéciale de justice (CSJ) durant la période 1965-2004 s'élève à 1.621 dossiers, a indiqué mardi le ministre de la justice, Mohamed Bouzoubaa. Il a ajouté que le nombre des affaires de corruption soumises aux juridictions ordinaires a augmenté de façon notable entre 2000 et 2006. L'année dernière, les tribunaux ont enregistré 5.891 affaires impliquant 5.862 personnes. «Le ministère, a-t-il expliqué, a entrepris d'importantes actions aux niveaux législatif et judiciaire pour faire face à la corruption par le biais de chantiers de réforme et de moralisation de l'administration». Il a cité la révision de la loi 03-79 portant amendement du Code pénal et suppression de la CSJ et introduisant de nouvelles dispositions sévères de répression de la corruption. Pour encourager la dénonciation, il a fallu introduire des dispositions dépénalisant toute personne qui informerait les autorités judiciaires d'un acte de corruption en cours, ou qui apporterait la preuve qu'elle avait été sous pression du fonctionnaire corrompu. Dans le même contexte, le législateur a préparé un mécanisme juridique préventif concernant la déclaration du patrimoine foncier et des valeurs mobilières des fonctionnaires et des membres du gouvernement, du parlement, des conseils des collectivités locales et des Chambres professionnelles, ainsi que leurs enfants mineurs.