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Asilah : La visite des marabouts n'a pas de saison
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 11 - 2007

La ville blanche compte plusieurs marabouts qui lui ont valu la célébrité. Leurs pouvoirs surnaturels attirent des visiteurs de tout le Maroc.
Asilah compte une vingtaine de Marabouts et six zaouias. Ils ne cessent d'attirer les visiteurs à travers les quatre coins du pays. La plupart des sanctuaires de ces marabouts sont situés dans l'ancienne médina entre de célèbres monuments historiques tels que le palais de la culture, les Tours Kamra, Krikia et Bab Al Bhar. Mais le plus célèbre de tous ces saints de la ville se trouve à l'extérieur des antiques remparts portugais. Il s'agit du marabout Sidi Larbi Ghaïlan plus réputé, selon des croyances populaires, par ses pouvoirs de guérison des maladies mentales et d'autres dons surnaturels. Les anciens habitants se souviennent avec nostalgie de son moussem qu'on avait l'habitude de célébrer au mois de juillet en grande pompe. «Les moussems de la majorité de ces marabouts ont été célébrés chaque année en été et en présence des autorités, des notables de la ville et un important groupe de pèlerins venus de différentes régions du Maroc. Sidi Ghaïlan est mort il y a plus de quatre décennies», assure le prédicateur Ahmed Abdelmjid Jbari. Et de poursuivre que même ceux de marabouts se situant aux environs de la ville se déroulaient en période estivale et en présence d'un grand nombre de Zaïlachis. «Et comme c'était le cas pour le marabout Sidi Ahmed Zouak, longeant l'une des plus belles plages à 2 km de la ville».
Par ailleurs, le Marabout Sidi Larbi Ghaïlan, considéré comme le patron de la ville, est le descendant du chef de la famille de Chourfa Ghaylania, cheikh Ibrahim ben Ali. Celui- ci avait émigré d'Andalousie au 16ème siècle pour s'installer au Nord du Maroc. Il avait été à l'origine de la création de plusieurs zaouias entre les deux villes de Tétouan et Larache. Son petit fils Sidi Larbi Ben Mohamed Ben Khader Ben Ibrahim Ghaïlan a hérité de lui son mysticisme et l'adoration de Dieu. Il sera ainsi adulé et très estimé de son vivant. Après sa mort, on construisit un mausolée sur sa tombe. Il surplombe l'avenue Hassan II et ne cesse d'être fréquenté surtout par des personnes souffrant des troubles mentaux. Elles passent plusieurs nuits au sanctuaire et demeurent pendant longtemps attachées par des grandes chaînes «attendant la délivrance des djins et d'autres malédictions. Il leur arrive d'y mourir en pratiquant ces des rites pour se soigner. Et beaucoup de pèlerins ont choisi de vivre le restant de leur vie dans l'enceinte du mausolée après leur guérison», révèle un habitué du mausolée Sidi Ghaïlan.
Ce marabout est fréquenté aussi par des jeunes filles cherchant à se marier ou des femmes souffrant de stérilité. Après leur recueillement au sanctuaire, elles se rendent au Khalwa pour se laver avec l'eau de sept puits.
Les gens fréquentent aussi les marabouts, situés dans l'ancienne médina et dont les plus connus sont Sidi Ahmed Mansour, Lalla Manana Assilia et Sidi Marzouk. Le premier marabout se trouve sur le site touristique et historique de la tour Karakia. Il est beaucoup plus fréquenté pour solliciter sa «Baraka» pour entre autres trouver remède à leurs problèmes de santé, le retour d'un être perdu et éloigner le mauvais sort. Alors que des malades souffrant des affections cutanées utilisent la terre du tombeau de Lalla Menana Assilia et dont le sanctuaire situé au pied du mausolée de marabout Sidi Mansour. Et beaucoup de riverains se disent être guéris des maladies de peau en pratiquant ce remède.
A la sorite de l'une des trois portes de la médina, à savoir Bab Lhoumar, se trouve le marabout Sidi Meftah, considéré comme le détenant de la clé de l'ancienne ville. Et pas loin de ce saint se trouve le sanctuaire de Lalla Rahma. Les pèlerins y apportent bougies et henné pour solliciter sa Baraka. «Lalla Rahma, comme son nom l'indique, aide à apporter le calme et la quiétude perdus. Les gens pratiquent d'autres rites en se recueillant sur la tombe de cette sainte. Elles y allument les bougies et mettent le henné tout en formulant leurs vœux. Cette sainte a été fréquentée, dans notre jeunesse, par les jeunes pour solliciter sa Baraka afin décrocher un travail ou réussir à un examen», selon une septuagénaire.
Mais les plus curieuses dans toutes ces visites rituelles, demeurent celles réservées au marabout Sidi Ali Ghaïlan, le cousin du marabout Sidi Larbi Ghaïlan. Son sanctuaire qui vient d'être restauré dans le cadre du projet de réaménagement et d'embellissement de la place Mohammed V est beaucoup plus fréquenté par les femmes qui viennent allumer des bougies tout en sollicitant ce marabout à les aider pour se venger à d'un mari qui les a abandonnées ou la trahison d'une amie ou d'une voisine. La ville d'Asilah est aussi un lieu du pèlerinage pour ses zaouias. Les Aïssaoua et leurs adeptes ont l'habitude de célébrer la fête religieuse de la Mawlid dans la zaouiya de Sidi Mohamed Benaïssa, l'un des petits fils de Cheïkh El Kamel El Hadi Benaïssa dont le mausolée est à Meknès.


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