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Claude Allègre, figure imposée de l'ouverture
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 03 - 2008

Le nom qui circule le plus comme pouvant personnifier cette seconde phase d'ouverture est Claude Allègre, l'ancien ministre de l'Education nationale du gouvernement Jospin.
Quels que soient les résultats des municipales, l'ouverture politique est une pratique que Nicolas Sarkozy compte poursuivre. Le président de la république n'a raté aucune occasion de le décliner sur tous les tons : l'ouverture, la gauche en a rêvé, lui, l'a faite avec éclat et audace et souvent avec un zeste d'aventurisme. Et à voir avec quel enthousiasme il en parle, Nicolas Sarkozy donne l'impression qu'il compte rentabiliser ce filon jusqu'à la lie.
Le nom qui circule le plus, comme pouvant personnifier cette seconde phase d'ouverture est Claude Allègre, l'ancien ministre socialiste de l'Education nationale du gouvernement Lionel Jospin. Ce professeur émérite de géophysique, connu pour son langage cru et ses prises de positions arrêtées, a été une des premières personnalités à naviguer dans la galaxie électorale UMP à la veille des présidentielles.
Au soir du 4 mai 2007, il a été surpris par des caméras indiscrètes en train de quitter en douce le siège de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Et depuis, la question qui se posait était moins, s'il allait rejoindre l'équipe gouvernementale de François Fillon mais à l'occasion de quel remaniement. Un véritable coup de lustrage a été donné à cette question par la déclaration de Nicolas Sarkozy le 26 février dernier en parlant de Claude Allègre : «C'est un homme avec qui j'aimerais un jour travailler».
Claude Allègre est en rupture de ban avec sa propre famille politique. Longtemps proche de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, les deux hommes scellèrent publiquement leur divorce à l'occasion de la campagne des présidentielles, incapables qu'ils étaient d'accorder leurs violons sur une même stratégie pour faire gagner la candidate des socialistes.
Même si Claude Allègre affirme publiquement qu'il n'a plus «aucune réserve» à l'égard du programme et des choix politiques de Nicolas Sarkozy, il continue d'afficher, à sa manière, sa mine boudeuse d'enfant gâté. Il se permet le luxe d'exprimer à haute voix ses conditions pour rejoindre l'équipe de François Fillon : «Si j'y vais- ce qui n'est pas fait - ce sera pour revaloriser les salaires et les conditions de travail des professeurs d'universités et des chercheurs».
Avant même d'entrer au gouvernement sur les traces d'un Bernard Kouchner ou d'un Eric Besson, Claude Allègre fait déjà débat. D'un côté, ses anciens camarades socialistes se gaussent de ce qu'ils perçoivent comme la démarche d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.
De l'autre côté, les équipes gouvernementales, notamment à l'Education nationale et à l'Elysée, qui voient d'un très mauvais œil ce débauchage qui risque de coûter à Nicolas Sarkozy plus cher qu'il ne lui apporte. Jean-François Copé, le président du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée nationale joue les oiseaux de mauvais augure : «Allègre pourrait être le nom de trop».
L'opposition à son entrée au gouvernement touche de plein fouet le milieu de la recherche scientifique comme en témoigne la prise de position remarquée du climatologue français Jean Jouzel, membre du Groupe international d'experts sur le climat (Giec) : «on ne peut pas avoir un ministre qui nie la réalité du changement climatique, qui nie les résultats de toute une communauté scientifique». Ce refus fait écho à une prise de position tranchée de Claude Allègre sur le sujet : «la climatologie n'existe pas comme discipline scientifique, (…) On ne peut pas prévoir le réchauffement climatique». Au lendemain des élections municipales, le débat sur l'ouverture va reprendre une intensité inhabituelle à tel point que les chances de Claude Allègre d'intégrer le gouvernement risquent de s'amenuiser devant la grogne de l'UMP. Celle-ci est illustrée par cette formule ironique de son secrétaire général, Patrick Devedjian, lorsqu'il fait ce constat : «On passe peut-être un peu de la période baroque à la période classique».
S'il est prouvé que, contrairement aux apparences, l'ouverture pratiquée par Nicolas Sarkozy est pour beaucoup dans la phase de désamour qu'il vit avec les Français, il y a de fortes chances que des voix au sein de la majorité présidentielle se lèvent, avec froncements de sourcils à l'appui, pour demander, sinon une pause effective du moins un réel changement de cap. Nicolas Sarkozy orientera alors les canons de son ouverture vers la droite extrême, familiale et conservatrice.


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