Hassan Alaoui : «Les provinces du Sud sont désormais un pivot stratégique intercontinental »    Bénin. Une révision constitutionnelle à six mois de la présidentielle    Les aéroports du Royaume se mettent aux couleurs de la CAN 2025 TotalEnergies (ONDA)    CAF Awards 2025: la liste finale des nommés dévoilée, forte présence marocaine dans toutes les catégories    Aéroport Rabat-Salé : la structure organisationnelle se mue d'un commissariat spécial à une zone de sûreté    Dinos Alive à Casablanca : Plongez dans l'ère préhistorique des dinosaures    Dakar Fashion Week : L'élégance africaine défile    Aminux signe son grand retour avec son nouvel album "AURA"    La Bourse de Casablanca bascule dans le rouge à la clôture    Dakhla-Oued Eddahab : 3 conventions pour la transformation numérique et la transition énergétique    Déploiement de la 5G : le Maroc frappe fort    Revue de presse de ce lundi 17 novembre 2025    OMPIC : Modernisation IT et cybersécurité renforcée    Mobilité propre : 78 MMDH mobilisés au Maroc à l'horizon 2029    FPCT : Sofac reçoit l'aval de l'AMMC    Marrakech : création prochaine d'une Police de l'Urbanisme    Diaspora : femmes et jeunes, moteurs invisibles du co-développement    Maroc - Espagne : Des exercices conjoints pour la sécurité maritime dans le détroit de Gibraltar    Sahara : Le président israélien félicite Mohammed VI après la résolution du Conseil de sécurité    Macron et Zelensky signent un accord jugé "historique" par Kiev    Malaga : Arrestation d'un chef notoire de Los Lobos, après son arrivée du Maroc    Mohamed Boussaid : « Le gouvernement a augmenté les investissements à 380 MMDH »    Sponsoring : Changan Maroc s'engage auprès du Raja Club Athletic    Botola pro : le MAS officialise sa régularisation juridique et récupère ses actifs    Sécurité : La CAF organise une formation au Maroc en vue de la CAN 2025    Marathon : Après Tanger – Agadir, Hamadi Wolf se lance dans Agadir – Dakhla    Initialement convoqué par le Maroc, Nayef Aguerd retourne à Marseille pour se rétablir    Parlement africain: Talbi Alami conduit une délégation aux travaux de l'UPA à Kinshasa    Développement intégré : La préfecture de Casablanca lance les concertations    Vueling launches new Barcelona-Agadir route    Achraf Hakimi determined to join Morocco for Africa Cup of Nations despite injury    DR Congo triumphs over Nigeria to reach 2026 World Cup intercontinental playoffs    Le temps qu'il fera ce lundi 17 novembre 2025    Les températures attendues ce lundi 17 novembre 2025    Voici les hauteurs de pluie enregistrées ces dernières 24H    Assainissement à Berrechid : deux décennies de travaux, un défi toujours ouvert    Chambre des représentants : le PLF 2026 voté intégralement à la majorité    Italie : La cheffe marocaine Wijdane Merdad remporte le prix du meilleur couscous    "Fusion show Ayta d'bladi" par Public Events : Une première édition triomphale au cœur de Casablanca    Jeux de la solidarité islamique : L'équipe du Maroc de taekwondo remporte l'or et le bronze    Le Mali suspend des chaines française à cause de "contreverités"    Situation de crise existentielle ? Militarisme ? Que veut Sanae Takaichi ?    France: Pénurie d'oeufs dans plusieurs supermarchés    Le Maroc figure parmi les Etats concernés par la remise en état des radars du F-16 dans de nouveaux marchés fédéraux américains    Le salon « Le thé unit le monde » réunit le Maroc et la Chine lors d'une rencontre culturelle à Casablanca    MAGAZINE : Raouia, l'écran total    Une délégation franco-marocaine au Maroc pour raffermir les liens de coopération scientifique    Le MOGA Festival sacré "Meilleur Événement International" aux Heavent Paris Awards 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Lionel Jospin fait sa rentrée par l'Elysée
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 09 - 2009

L'ancien Premier ministre français est réapparu cette semaine dans le radar de l'actualité. Il fut invité à l'Elysée par Nicolas Sarkozy pour un déjeuner en tête-à-tête.
On le croyait définitivement effacé de la vie politique française, occupé à cultiver un jardin bio, à jouer à la pétanque avec de vieux dinosaures rabougris ou à écrire ses mémoires tout en donnant la contradiction à son épouse philosophe Sylviane Agacinski. Lionel Jospin, l'ancien Premier ministre qu'une humiliante troisième place derrière Jean-Marie Le Pen lors de la présidentielle de 2002 obligé à se déclarer retraité forcé de la vie politique, est réapparu cette semaine dans le radar de l'actualité.
Il fut invité à l'Elysée par Nicolas Sarkozy pour un déjeuner en tête-à-tête. Raison officielle invoquée par les communicateurs de Nicolas Sarkozy : le président de la République est en train de consulter tous azimuts avant de prendre de grandes décisions comme celle de fixer la déjà très polémique taxe carbone, de ciseler la position de la France à la veille du sommet très attendu du G20 à Pittsburgh les 24 et 25 septembre aux USA. Les propositions et les conseils de grandes voix de la gauche pourront lui être d'une précieuse aide, murmure-t-on à l'oreille de ceux qui s'interrogent à haute voix sur l'utilité d'un tel défilé de personnalités de gauche à la table présidentielle. Cette rencontre entre les deux hommes ne fut ni totalement publique avec poignées de main chaleureuses devant un perron de l'Elysée envahi par les caméras de télévisons pour immortaliser le moment, ni totalement clandestine. Comme des images volées et instables prises derrière de solides barreaux, Lionel était reconnaissable, dans cette atmosphère de paparazzi, avec sa tignasse blanche, ses épaisses lunettes. Un flou savamment entretenu pour donner à cet entretien une dose supplémentaire de mystères.
Nicolas Sarkozy l'a prouvé à plusieurs reprises. Même quand il ne parvient pas à les convaincre d'entrer au gouvernement, il adore communiquer avec des personnalités de gauche et même leur confier des missions stratégiques pour sa gouvernance. N'a-t-il pas chargé l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, Michel Rocard, de réfléchir sur la taxe carbone qui fait tant de bruit aujourd'hui ? N'a-t-il pas nommé le même Rocard à la tête d'une importante commission chargée de définir les grands chantiers destinés à accueillir prioritairement les investissements du grand emprunt national lancé lors du dernier congrès de Versailles ? N'a-t-il pas confié à Jack Lang une mission de dialogue avec le régime castriste de Cuba ? N'était-il pas à deux doigts de faire entrer au gouvernement un ancien ministre de Lionel Jospin, Claude Allègre, n'était-ce la bronca du lobby écologique dressé contre ce dernier à cause de ses postions à contre-courant sur le réchauffement climatique ?
Plus que jamais, la question de savoir si la tentation d'enrôler Lionel Jospin démange Nicolas Sarkozy est des plus pertinentes. Interrogé de livrer son sentiment sur cette affaire particulière, Lionel Jospin s'en sort par une pirouette sémantique qui rajoute plus de mystères qu'elle n'en apporte de clarifications. Pour lui, il est hors de question de s'inscrire dans le jeu de Nicolas Sarkozy qui cherche à accrocher le maximum de scalps de gauche à sa bandoulière. Par contre, il est tout à fait partant si cette posture s'inscrit dans le cadre du «dialogue républicain» que gauche et droite doivent avoir.
Lionel Jospin a profité de cette sortie pour apporter son aide à la première secrétaire du PS accusée par un livre-enquête de journalistes d'avoir volé sa victoire lors du dernier congrès de Reims en bourrant les urnes. Pour Lionel Jospin, «la question de la légitimité de Martine Aubry ne se pose pas. (Elle) est issue d'un congrès avec une élection». Et Lionel Jospin de formuler sa morale : «Je pense que ce n'est pas en grattant des plaies qui ont déjà été examinées à l'issue de leur congrès qu'ils vont avancer». La position de Lionel Jospin à l'encontre de Martine Aubry n'étonne personne. Il a été parmi les grands éléphants du PS à militer activement pour barrer la route à Ségolène Royal, accusée d'avoir contrarié son retour lorsqu'il voulait mener la bataille présidentielle de 2007 face à Nicolas Sarkozy. Sa rancune est encore si tenace que même son déjeuner à l'Elysée est à mettre, sans risque de grande exagération, sur le compte d'une revanche mijotée à froid.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.