SM le Roi félicite le Président de la République gabonaise à l'occasion de la fête nationale de son pays    CHAN 2024 : Dimanche de qualification pour les Lions botolistes face aux Léopards congolais ?    CHAN 2024 / Groupe B : Madagascar double la Mauritanie et rejoint les quarts    Prépa CDM Futsal féminin : Les Lionnes vers le Brésil    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    Semi-conducteurs. Trump prépare ses barrières tarifaires    Bilan de la Bourse de Casablanca cette semaine    Tourisme. Six mois de bonheur pour la destination Maroc    ONP: repli des recettes de pêche côtière et artisanale    CHAN-2024 : Le Maroc déterminé à gagner le match contre la RD Congo    CHAN 2024: Madagascar bat le Burkina Faso et rejoint la Tanzanie en quarts de finale    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 août 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 août 2025    EUA: Trump confirme et applique son choix protectionniste et unilatéraliste    Franc succès du Moussem Moulay Abdellah Amghar    Feux de forêts : le Nord du Royaume sous la menace d'un risque extrême    Prévisions météorologiques pour le dimanche 17 août 2025    Estados Unidos: Hassan Baraka, primer atleta marroquí en completar la vuelta a Manhattan a nado    Diaspo #402 : Abdelaali El Badaoui, driving social change through holistic health    USA : l'athlète marocain Hassan Baraka réussit l'exploit du tour de Manhattan à la nage    CHAN 2024 : Le Maroc s'attend à «un match très disputé» face à la RDC (Tarik Sektioui)    La voix du désert Saida Charaf conquit Moulay Abdellah    Le fonds souverain norvégien porte ses avoirs boursiers marocaines à 270 millions de dirhams    Sahara : l'appui exprimé par Jacob Zuma pourrait marquer «le début d'un infléchissement stratégique dans la position de l'Afrique du Sud», note The Corporate Guardian    Motril enregistre 4 358 passagers vers Tanger-Med sur un total de 60 512 durant l'OPE    La présence de mercenaires du Polisario en Syrie pose de nouveaux défis à la justice transitionnelle, affirme un rapport pakistanais    Le suisse Dufecro accélère son développement au Maroc    Boulemane: découverte de trois dents fossilisées de dinosaures géants datées de la période Bathonien    Oujar : La tragédie du "Lisbon Maru" est un message humanitaire, et le Maroc et la Chine sont des partenaires pour la paix mondiale    L'ambassade de Chine à Rabat commémore le 80e anniversaire de la victoire des Alliés avec la projection d'un documentaire chinois    Le FC Barcelone inscrit officiellement Joan Garcia et Rashford comme nouvelles recrues    Le SG de l'ONU nomme 12 nouveaux conseillers au Fonds d'urgence    Trump et Poutine atterrissent en Alaska pour un sommet historique    Défense : Les FAR présents à la cérémonie d'installation du nouveau chef de l'Africom    La France condamne la destruction d'une école en Cisjordanie par Israël    Le dirham s'apprécie de 1,3% face au dollar    Le Maroc désigne l'agence Rooster pour représenter son tourisme au Royaume-Uni et en Irlande    Justice : Coulisses d'une réforme jonchée d'épines [INTEGRAL]    Sommet de l'Alaska : Trump fait état de « grands progrès », sans annoncer de cessez-le-feu en Ukraine    Le duo fraternel Belmir captive Martil lors du Festival des plages Maroc Telecom    Reportage - Moussem Moulay Abdallah Amghar : un formidable catalyseur économique et social pour toute une région    Maroc – Belgique : Belgica Biladi, 60 ans d'immigration dans une exposition et un ouvrage    Les températures attendues ce samedi 16 août 2025    Dialogue social : les syndicats prévoient une « rentrée sous tension »    Renseignement marocain... Des racines historiques profondes à une ingénierie sécuritaire avancée face aux menaces de l'ère numérique    À Tanger, le rappeur Muslim illumine la scène du festival de plage Maroc Telecom    Maroc-France : Une délégation de la Chambre de commerce de Montpellier se rendra à Dakhla à l'automne    Sahara : John Bolton se prononce sur l'avenir de la MINURSO    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



100% Jamal Berraoui : L'argent et les élections
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 12 - 2008

Le PJD est favorable à une baisse drastique, parce que ses candidats sont, pour le moment, dans la situation où étaient ceux des partis de gauche.
Encore un débat intéressant que l'on ne pourra pas mener, il s'agit du financement de la campagne électorale des municipales. Le ministère de l'Intérieur, en application de la loi sur les partis et pour assurer une forme d'égalité entre les candidats, a fixé un plafond de dépenses. L'idée en elle-même existe dans les grandes démocraties, pour éviter une dérive à l'américaine et l'emprise de l'argent sur la politique. Chakib Benmoussa a proposé, au début, le montant de 150.000 DH par candidat. Plusieurs partis, dont le PJD, ont trouvé que c'était trop et que cela facilitait des pratiques peu saines. Le ministère de l'Intérieur a revu son projet et a baissé le montant à 50.000 DH. Cette fois, d'autres partis ont estimé que cela était trop peu.S'agissant d'argent, ces derniers seront sans doute conspués. Pourtant, les deux positions sont respectables. Il est clair qu'on ne fait pas une campagne sans dépenser un minimum. Le coût du papier et de l'impression est en progression constante, il faut aussi assurer l'entretien d'une équipe de campagne. Mettons les choses au clair, aucun parti ne dispose plus de militants à même de faire campagne pour un candidat ou une liste à leurs frais. Jusqu'au début des années 90, la jeunesse de l'USFP et du PJD était réellement bénévole et les militants utilisaient leurs voitures et payaient leurs carburants. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les mœurs ont changé. Un candidat doit assurer, au minimum, le déjeuner, les cigarettes et le déplacement à son équipe de «militants». Ce n'est pas d'achat de voix qu'il s'agit, mais de gestion d'une équipe de campagne. Il est rare, très rare, qu'un candidat soit soutenu par une structure partisane qui lui évite ces frais. Alors 50 ou 150 ?, le chiffrage est ardu. Le principe c'est de donner aux candidats, à tous les candidats, les moyens de faire une campagne pleine, pour toucher tous les électeurs et les mobiliser, mais sans que l'argent devienne un facteur décisif. Le PJD est favorable à une baisse drastique, parce que ses candidats sont, pour le moment, dans la situation où étaient ceux des partis de gauche. Ils bénéficient d'un soutien militant réel des membres du parti, du MUR et parfois de ceux d'Al Adl Wal Ihssane. Sur le fond, sa position est très correcte et vise à réduire l'impact de l'argent sur les élections. Maintenant, il faut calculer les besoins d'une campagne d'un candidat «normal», dans les conditions actuelles et pas celles d'un candidat idéal, issu d'une structure partisane, enracinée, avec des militants engagés. Le chiffrage est ardu, parce qu'il est arbitraire et se veut universel. Or, les circonstances sont très différentes en termes de surface et d'électorat. Ce sont les campagnes qui sont les plus budgétivores, car l'habitat y est disséminé et la loi interdit les anciennes pratiques. A bien y voir, la classe politique a mal fait de revendiquer et d'obtenir l'interdiction des «zerdas». Ce système permettait aux candidats de réunir les votants et de faire campagne in situ. Personne n'a jamais prouvé que cela suffisait pour emporter leur adhésion. Lors des dernières législatives, les candidats en zone rurale ont avalé des milliers de kilomètres, sans pouvoir toucher l'ensemble des électeurs. On a aussi interdit aux candidats d'assurer le transport vers les bureaux de vote, ce qui a renforcé les chiffres de l'abstention. Ce qui paraît logique, c'est de fixer des critères en fonction de la surface de la circonscription et du nombre d'inscrits. Le maximum deviendrait alors modulable. Avec une prime pour le monde rural, parce que le contact ne peut y être que direct, les prospectus ne servent à rien, ce qui gonfle les frais de déplacement. Ce débat est important parce qu'il présuppose une quête de vertu. Pour une fois, je suis proche de la position du PJD que de celle de ses adversaires. A la nuance près, qu'il me paraît évident que cette quête de vertu ne doit pas renforcer la tendance à l'abstention en privant les candidats des moyens de mobiliser l'électorat. Ne soyons pas naïfs, l'achat des voix n'a jamais été déclaré à la Cour des comptes comme frais de campagne. Ce qui ne l'empêche pas d'exister à large échelle. Nous parlons ici des moyens d'une campagne honnête. Seuls ceux qui n'ont jamais mis la main à la pâte, trouveront les montants dont il est question exorbitants.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.