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L'autre atout de la gestion déléguée
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 01 - 2004

Après la gestion déléguée de l'eau, de l'électricité et l'assainissement liquide, c'est désormais le tour de l'éclairage public, du ramassage des ordures ou des trottoirs d'être concédés. À la solde des économies conséquentes sont annoncées.
L'exigence des consommateurs d'avoir, le plus vite possible, des prestations de qualité, pousse assurément les pouvoirs publics à passer au plus vite les contrats de concessions. Ainsi, une gestion des ordures, réseaux fiables d'eau, éclairage public de qualité, ou encore des trottoirs bien entretenus sont au cœur des revendications des citoyens. En face, la montée des critiques à l'endroit de ces concessions, de la passation des marchés, de la présence d'étrangers sont aussi légion.
Une chose est sûre, ces concessions de services publics, passées à des entreprises étrangères parce que le Maroc ne dispose pas de l'expertise nécessaire, servent par la même occasion à installer ce savoir-faire au Maroc. Les spécialistes voient même, d'ici une petite dizaine d'années, des entreprises marocaines travailler à l'étranger en offrant le même savoir-faire que des Lyonnaise, Vivendi, Enel… Toutefois, à défaut d'une stratégie volontariste, le tissu économique local n'acquiert aucune compétence nouvelle et, si les citoyens sont nettement mieux servis que par le passé, les critiques à l'endroit des concessions peuvent se muer en rejet de l'idée même de la concession.
Par contre, les concessions sont une bonne réponse aux problèmes endémiques des communes, le sureffectif en tête. Selon les statistiques du ministère de l'Intérieur, le personnel des collectivités locales est passé de 30.000 en 1977 à 143.000 en 2002 avec un taux d'encadrement très faible de l'ordre de 5 %. Il est de 28 %, soit l'équivalent de 40.000 salariés. La contrainte majeure des collectivités est d'ailleurs la masse salariale. Dans certaines communes, elle représente 100 % des recettes.
Les communes étant même devenues des organismes d'assurance chômage. Les budgets d'investissement qui devaient permettre la création d'emplois ont été réservés aux salaires. Cette situation allait relativement cesser en 1996 avec l'instauration de la dotation globale de la TVA. Mais le mal était déjà fait.
Actuellement, des solutions sont à trouver. Concilier prestation, qualité de service et préservation d'acquis du personnel communal est difficilement conciliable.
Néanmoins, des remèdes existent. La ville de Casablanca est en train d'y faire face avec un courage certain. Hormis la gestion déléguée de l'eau, de l'électricité et l'assainissement liquide, c'est désormais le tour de l'éclairage public, du ramassage des ordures ou des trottoirs d'y passer. À la solde des économies conséquentes sont annoncées.
La ville a confié la gestion de l'éclairage public à la Lydec. Un protocole d'accord a été récemment signé. Il n'est valable que pour une période transitoire en attendant le contrat définitif. Six mois est le délai arrêté pour faire une première évaluation du travail accompli. Cet accord permettra une gestion commune de l'éclairage public, auparavant pris en charge par 25 communes, chacune ayant son propre service et sa propre programmation. Cette gestion passée faisait que le taux moyen d'éclairage ne dépassait guère 68 %. L'objectif est de faire tourner le réseau électrique à hauteur de 90 %. La Lyonnaise s'engage aussi à installer un système informatique de gestion éprouvé adossé à la cartographie informatisée dont elle dispose. Tout ce savoir-faire et toute cette technique profiteront aux techniciens des arrondissements qui seront mis à la disposition de la Lydec. Un programme de formation pour développer leurs compétences et stimuler leur motivation est également prévu.
Financièrement, la mairie aura à débourser 100 millions de DH, ce qui n'est en fait que l'estimation de la facture de l'électricité de la ville. Sous le régime des communes, l'entretien des installations électriques absorbait 40 millions de DH, mais sans grand effet sur la qualité du service. Cette manne ira renflouer les caisses de la ville et sera réaffectée à des projets sociaux plus urgents. Côté collecte des ordures à Casablanca, le budget alloué est à peine de l'ordre de 240 millions de dirhams par an. Ce budget doit financer les salaires des employés affectés au ramassage des ordures, le gasoil, l'acquisition de pièces détachées et la maintenance des véhicules et engins. Pour assurer une bonne collecte des ordures, les moyens doivent aussi être mis en commun mais surtout revus à la hausse. Dernièrement, la ville a fait part de sa volonté de changer d'approche en matière d'entretien des trottoirs publics. Au lieu des éclairages, spécialité bien marocaine, le goudron viendra revêtir les chaussées, à l'image de ce qui se pratique ailleurs. D'ailleurs, l'ancien procédé cache une autre spécificité bien marocaine. Un trottoir pouvait être refait plus d'une fois par an. Certainement pas pour renflouer des trous sur la chaussée…mais plutôt les trous des budgets communaux ou en créer d'autres !


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