Le siège de la préfecture de Larache vient d'abriter une rencontre pour la présentation du programme «Villes sans bidonvilles » depuis son lancement dans la région de Tanger-Tétouan. Le programme «Villes sans bidonvilles» se poursuit dans la région Tanger- Tétouan, mais non sans difficultés. C'est ce qui a été confirmé lors d'une rencontre organisée, mercredi 15 septembre, au siège de la préfecture de Larache pour la présentation du bilan de ce programme depuis son lancement dans la région. Selon le délégué régional du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme à Tanger, Fouad Haik, les premières conventions signées le 13 décembre 2004 dans la région visent la lutte contre l'habitat insalubre à Tanger et notamment à Assilah et Fahs-Anjra (les communes Aouama et Bahraouiyine). Il a ajouté qu'il y avait lieu, le 17 décembre 2004 et dans ce cadre, la signature de trois autres conventions, concernant respectivement Larache, Ksar El Kébir et Tétouan. L'opération «Vvilles sans bidonvilles» s'est étendue dans trois autres villes : Chefchaouen, Ouezzane et Fnideq. «Quatre communes sur neuf sont déclarées jusqu'au 30 août 2010 villes sans bidonvilles. Il s'agit notamment de Fnideq, Ouezzane, Fahs-Anjra et Chefchaouen», a indiqué M. Haik. Ce responsable a tenu à faire part que les trois villes de Tanger, Tétouan et Ksar El Kébir seraient déclarées «villes sans bidonvilles» au terme de l'an 2010. «Cette opération sera réalisée après le parachèvement du programme de relogement de quelque 790 familles», a- t-il précisé. Selon les données communiquées au cours de cette rencontre, les deux villes d'Assilah et Larache demeurent les plus touchées par le phénomène des bidonvilles dans cette région. Le nombre de familles résidant jusqu'à maintenant dans les bidonvilles que comptent les deux villes dépasse largement celui recensé lors du lancement de ce programme. D'ailleurs et concernant Larache, quelque 5434 familles ont été inscrites dans le contrat VSB «ville sans bidonvilles» contre 7811 familles vivant actuellement dans les quartiers bidonvillois. Et selon les participants à cette rencontre, ces quartiers sont au nombre de treize et se sont développés, depuis la période coloniale, à cause de plusieurs facteurs dont l'exode rural. Il est à noter que dans le cadre de ce programme, 3 246 familles ont été relogées à Larache. Mais 4565 autres familles vivent toujours dans les bidonvilles, dont quelque 2 188 familles inscrites dans le contrat VSB. Quant à Assilah, celle-ci compte 1860 familles réparties dans les trois bidonvilles, à savoir Morj Abi Taïb, Hay Zarktouni et Ghadir Lgnaoui. Les participants à cette rencontre ont déploré le désaccord opposant plusieurs intervenants chargés du dossier du bidonville Morj Abi Taïb, entravant le relogement de près de 400 familles, vivant dans ce quartier et inscrites dans le contrat VSB. Soulignons que cette rencontre a été marquée par l'examen de plusieurs alternatives visant à réussir ce programme en général et à déclarer Larache et Assilah villes sans bidonvilles respectivement aux horizons 2012 et 2011.