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"Je n'accepte pas les excuses américaines"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 02 - 2004

La visite d'une délégation parlementaire marocaine aux Etats-Unis s'est terminée par un incident à l'aéroport. Le député PPS, Abdellah Abbassi, retrace le cours des événements.
ALM : Que s'est-il passé à l'aéroport Portland aux USA ?
Abdellah Abbassi: D'abord, je tiens à lever tout équivoque à ce sujet. A aucun moment, il n'a été question d'un malentendu concernant la maîtrise de l'anglais, ni d'une affaire autour d'un café.
Nous sommes allés aux Etats-Unis d'Amérique suite à une invitation adressée par le Conseil américain des jeunes Dirigeants politiques au Parlement marocain.
Cette délégation, composée de sept personnes, contenait en son sein des représentants de sept partis politiques. Abdellatif Ait Addi du Mouvement populaire (MP), Amine Bakkali de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Fahim du Parti de l'Istiqlal (PI), Khadaijtna Abouh Malainine de l'Union constitutionnelle (UC), Abdelaziz Omari du Parti de la justice et du développement (PJD), Ahmed Salhi, du Rassemblement national des Indépendants (RNI) et moi-même.
Quelle est la nature de cette visite?
Le Conseil américain qui nous a invités est un organisme qui contient en son sein des dirigeants politiques appelés à suivre l'évolution politique dans bon nombre de pays et censés accéder au Congrès.
Au cours de notre séjour, qui a duré une douzaine de jours (du 20 au 31 janvier), nous avons tenu plus d'une cinquantaine de réunions, soit une moyenne de cinq à six réunions par jour.
Conformément à un accord entre nous, j'avais présidé cette délégation à Washington durant quatre jours, du 24 au 28 janvier. Dans l'Etat du Texas, c'était autour de Mohamed Fahim de présider le groupe, alors que dans l'Etat d'Oregon, du 28 au 31 du même mois, cette mission revenait à Amine Bakkali.
A mon sens, c'est ce pluralisme politique qui intriguait les autorités américaines, et le changement de la présidence de la délégation.
Pouvez-vous être plus clair?
Cet incident a commencé à 7 heures du matin du 31 janvier. Nous avons été à l'aéroport de Portland, deux heures avant l'heure du décollage de l'avion. Tous nos bagages ont été à ce moment livrés aux services concernés.
Des membres du Conseil, et des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères venaient, à peine de nous quitter.
Avant d'accéder au tunnel, nous avons fait l'objet d'une inspection générale. A sept heures moins le quart, nous avons pris un café, et nous nous apprêtions à gagner l'avion et nos mallettes étaient par terre. Pendant ce temps, mes collègues se dirigèrent vers l'avion. A cet instant précis, Mme Abouh Malainine a remarqué qu'une employée de la Compagnie Delta Airlines m'avait demandé de rejoindre les services de la Sécurité pour leur remettre la mallette. J'ai commencé alors à lui expliquer en anglais, que tous mes bagages ont été déjà vérifiés. A trois minutes près de l'heure prévue pour le décollage, j'ai constaté qu'elle remettait au commandant de bord deux listes. La première, consacrées à notre délégation, et la seconde mentionnant les noms autres passagers.
Bref, tout a été préparé bien avant cet incident.
Dans un premier temps, l'hôtesse de l'air m'avait dit qu'elle allait me remettre un nouveau billet, sachant qu'un autre avion nous attendait à un moment précis.
Est-ce que les malentendus se sont arrêtés à ce niveau ?
Non, au contraire. Car, il s'est avéré, par la suite, que le billet que j'avais reçu était faux
A ce moment, les autres membres de la délégation ont été conviés à quitter l'avion sous prétexte que la mallette était douteuse.
Un nouveau combat venait donc d'avoir lieu, autour de notre départ, et en même temps, le nombre de policier commença à s'accroître. Et ce, alors que nous étions dépourvus de nos passeports.
Un des policiers s'est jeté sur Bakkali en justifiant son acte par des doutes sur une éventuelle existence de détonateur qui pourrait être dissimulé dans la montre de ce dernier qui indiquait un horaire différent de celui en vigueur aux USA. Mais, qui n'était autre que celui en cours au Maroc, compte tenu du décalage horaire entre les deux pays.
Par la suite, un agent du FBI qui parlait à la fois en français et en arabe m'a demandé de le suivre et de lui fournir de nouveaux renseignements.
Mais, à votre avis, quel était le fond du problème?
Ils voulaient avant toute chose savoir s'il n'y avait pas de représentant d'un parti intégriste parmi nous. Durant une heure d'interrogatoire, je n'ai pas cessé de leur faire comprendre notre mission aux Etats-Unis est le fait que nous avons été leurs invités.
Ils voulaient d'un autre côté savoir si nous avions tenu des contacts avec des personnes ou des réunions en dehors du programme officiel.
Lors d'un interrogatoire avec Ahmed Salhi, ils ont trouvé dans ses affaires un numéro indiquant le chiffre 911, parmi des notes écrites en arabe. Un chiffre qu'ils ont interprété par des signes codés faisant allusion aux événements du 11 septembre !
Or, ce numéro est celui du centre d'information que nous avons visité et auquel les Américains font recours en cas d'alerte.
Peu de temps après, les policiers ont disparu et des responsables ont commencé à nous contacter en présentant des excuses.
Lors de votre séjour, n'y avait-il pas des sujets qui suscitaient des réactions de leur part ?
C'est probable. Car, dans toutes nos réunions, nous avons évoqué la question du Sahara, l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis et la situation des droits de l'Homme dans notre pays, alors que ce qui les intéressait le plus c'est de connaître notre position à l'égard de leur intervention en Irak. D'ailleurs tous les documents dont nous disposions ont disparus à l'aéroport.
Et qu'en est-il de la réaction des autorités marocaines ?
En toute franchise, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, n'a ménagé aucun effort pour régler cette situation. Il nous contactait chaque demi-heure.
Les autorités marocaines ont également contacté l'Interpol à ce sujet, et à New York, nous avons été reçus par l'ambassadeur du Maroc et bon nombre de responsables consulaires. Enfin, sachez également, qu'à New York, et sur la base d'un article d'un journaliste, un avion français a refusé de nous transporter. Et ce n'est qu'après des interventions de hautes personnalités que ce problème a été surmonté.
Finalement, avez-vous acceptez leurs excuses ?
Non, car nous n'étions pas aux Etats-Unis, à titre personnel, mais en tant que représentants du Maroc. D'ailleurs, lors de cette visite, nous avons été décorés et considérés comme des invités d'honneur, notamment à Dallas, capitale de l'Etat du Texas.


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