Hamza Habhoub, journaliste inconnu au bataillon, s'est rendu en France en vue d'obtenir une protection au titre de l'asile. Un imposteur, selon une de ses connaissances, qui oublie qu'accueil et protection sont réservés à ceux qui sont réellement persécutés. La réalité est différente. Hamza Habhoub, ex-reporter du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, tente en vain de se présenter comme la figure emblématique d'un réfugié à protéger pour profiter de la politique européenne en matière d'asile. Cet individu, qui se comporte en évangéliste, a quitté le Maroc le 3 octobre, en direction de la France, où il s'est présenté aux services de police de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, à Paris. Il y a signalé sa demande auprès des autorités auxquelles il a remis des pièces d'identité marocaine, en vue d'entamer la procédure d'asile politique. Auditionné sur place, le juge chargé de cette affaire a décidé de confier son dossier au bureau de protection des réfugiés pour examiner son cas. Ainsi, sa demande d'entrée sur le territoire français au titre de l'asile a été examinée le 9 octobre. Pour le moment, il demeure au centre d'hébergement, à la zone de transit de cette plate-forme aéroportuaire.Hamza Habhoub était en contact, avant son dernier déplacement à l'étranger, avec Maâti Monjib, un faux défenseurs des droits de l'Homme poursuivi pour évasion fiscale. Des responsables de l'organisation non gouvernementale Reporters sans frontières, auxquels Habhoub avait demandé vainement un soutien pour qu'il puisse bénéficier du statut de réfugié politique en France, en se présentant auprès d'eux comme étant un journaliste faisant l'objet « d'actes d'intimidation » de la part des autorités marocaines, apprend barlamane.com. La crédibilité de ses craintes ainsi que la cohérence de son récit alimentent de sérieux doutes sur sa démarche. Démarche opportuniste, puisque Hamza Habhoub a rallié la mouvance évangéliste marocaine, sollicitant son intervention en sa faveur auprès des ONG évangélistes et humanitaires internationales, en vue de soutenir son dossier et l'assister dans son action d'accéder aux territoires de l'Hexagone. Ce journaliste avait quitté le Maroc, le 25.7.2018, en direction de l'Espagne, dans l'espoir de concrétiser son rêve, avant de regagner le Maroc deux mois plus tard après qu'il eut échoué à convaincre une ONG danoise de soutenir le caractère infondé de son cas.