L'économie française devrait redémarrer au premier trimestre, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) estimée à environ 1%, a indiqué jeudi l'Insee qui a révisé à la baisse sa précédente prévision de 1,5%. Dans l'hypothèse d'une amélioration progressive de la situation épidémique, la croissance se poursuivrait au deuxième trimestre (+1%), ce qui ramènerait au printemps l'économie française 3% sous son niveau d'avant-crise, a détaillé l'Institut national de la statistique dans sa dernière note de conjoncture. L'Insee anticipe ainsi une baisse de 91 000 emplois au premier trimestre (dont 77 000 emplois salariés), et une progression du taux de chômage à 8,5%, après 8% fin 2020. Toutefois, l'accélération de la vaccination et les « signes de résistance » de la production industrielle, de l'investissement des entreprises ou de la consommation des ménages, devrait redresser la croissance. Avec une croissance de 1% au premier trimestre, le PIB sera revenu 4% sous son niveau d'avant-crise, soit à peu près le niveau atteint au troisième trimestre 2020, avant la deuxième vague épidémique de l'automne, souligne l'Insee dans ses prévisions. A l'issue du premier semestre, l'acquis de croissance, c'est-à-dire l'augmentation du PIB à la fin de 2021 si la croissance était nulle le reste de l'année, serait d'environ 5,5%, souligne l'Insee. Si l'Institut ne donne pas de prévision pour l'ensemble de l'année, la Banque de France prévoit quant à elle une croissance d'au moins 5% en 2021 et l'OCDE de 5,9%. Le PIB français s'est contracté de près de 9% en 2020 sous l'effet des confinements, soit un des plus forts reculs en Europe. Le gouvernement table lui sur une croissance de 6% pour 2021.