Leïla Benali affirme que le Maroc peut devenir un pôle régional du crédit carbone    Yaël Braun-Pivet discutera le 9 juillet avec Rachid Talbi Alami pour approfondir les relations parlementaires franco-marocaines    Le CCSRS souligne la robustesse du secteur financier marocain mais appelle à des réformes structurelles    CAN (f) Maroc 24 : Jorge Vilda confiant avant RDC-Maroc de ce mercredi    Chambre des Conseillers : adoption définitive du PL portant Code de procédure civile    Le Chef du gouvernement préside une série de réunions consacrées au suivi du déploiement de la feuille de route pour l'emploi    Agadir : La région vote un budget de plus de 445 MDH pour accélérer sa transformation territoriale    Rapport NDMC-UNCCD : Radiologie des sévères impacts de la sécheresse sur l'agriculture et l'élevage    Ciments du Maroc finalise l'acquisition d'Asment de Témara et de Grabemaro    DDE : Le domaine privé de l'Etat culmine à plus de 5,4 millions hectares    Inondations aux Texas: SM le Roi adresse un message de condoléances à Donald Trump    Droits de douane : face à Trump, les BRICS défendent leur autonomie, l'Europe joue collectif    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Palestine : vers un accord Israël-Hamas "cette semaine"    Captage du carbone : le fonctionnement des microalgues décrypté    Maroc-Allemagne : une alliance stratégique en gestation    Danone partenaire officiel de la CAN 2025 au Maroc    Décès de Diogo Jota: la garde civile espagnole privilégie la piste de la vitesse excessive    Coupe du monde des clubs : Hakimi s'exprime sur ses retrouvailles avec Mbappé    Pour la première fois depuis des années, la détention préventive recule de plus de 30% au Maroc    Mazagan Concerts: Saad Lamjarred en concert samedi prochain à El Jadida    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons    Il restera toujours les lettres    LANA CASH passe à la vitesse supérieure    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    CAN (f) Maroc 24 : Quand la réalité dérange... certains préfèrent l'effacer !    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    Santé publique : Une volonté affichée... mais encore faut-il transformer l'essai !    John Bolton speaks out while Christopher Ross stays silent on Sahara issue    4,024 deaths in 2024 : Morocco unveils emergency road safety plan for summer 2025    Prévisions météorologiques pour le mercredi 9 juillet 2025    France : Macron veut plus de sanctions contre les associations soupçonnées d'«entrisme islamiste»    L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH    Espagne : VOX dénonce « le blanchiment du terrorisme du Polisario » au Parlement de Cantabrie    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    OMPI. Le Maroc pour un système mondial de propriété intellectuelle inclusif et équilibré    Mondial des clubs: Fluminense défie Chelsea pour éviter la mainmise de l'Europe    Plastiques et métaux lourds : le maquereau et le saint-pierre marocains contaminés ?    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Kif Mama Kif Baba fustige les dérapages de Benkirane sur les femmes célibataires    L'Union Constitutionnelle condamne l'attaque contre ES-Smara    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    Agadir dément des accusations infondées portées contre sa police touristique    Sahara : le silence de Christopher Ross contraste avec l'agitation de John Bolton    Jazzablanca 2025 : une 18e édition vibrante, entre icônes planétaires et souffle marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Polisario, une épée de Damoclès suspendue la tête du régime algérien
Publié dans Barlamane le 09 - 06 - 2021

L'Algérie souscrit sincèrement aux aventures séparatistes contre le Maroc et paye un tribut de plus en plus lourd pour au Front Polisario, lequel gênait les mouvements de l'Algérie comme un boulet attaché à son pied. Le dossier du Sahara entretien un foyer de tension majeur à sa frontière occidentale, créant l'impérieuse nécessité d'une importante présence militaire dans la région de Tindouf. Le soutien logistique et matériel au Polisario, en termes d'armes, d'aide alimentaire, budgétaire devient un fardeau pesdant d'autant plus lourde à porter que l'Algérie a été confrontée à une grave crise économique, politique et sociale.
Au milieu de l'effervescence populaire, en Algérie, le régime d'Abdelmadjid Tebboune continue à alimenter sa politique antimarocaine. Jamais la vérité de cette observation ne s'était fait sentir plus vivement que ces derniers jours, lorsque le président algérien a rendu visite à Brahim Ghali, chef du Polisario, jugé sommairement début juin avec tant de formes apparentes de justice, mais dans le fait avec tant de complaisance, et qui a fui l'Espagne après des semaines de polémique. L'Algérie dut se saigner à blanc pour protéger son petit maquis.
Serait-on arrivé à déterminer avec précision le total des dépenses de guerre accordé au Polisario, qu'on serait encore loin de connaître toutes les ressources, même publiques, que cette politique a entraînées. L'Algérie ne soutient pas seulement le Polisario au détriment du peuple pauvre et frustré, mais elle a été forcée à une attitude expectante, qui entraîne de grands armements. Les dépenses privées pour maintenir le Polisario en vie viennent singulièrement accroître les dépenses publiques algériennes. Les dons faits en subsides, en fournitures, en pensions alourdissent les comptes algériens, au moment où le président Tebboune a exclu de contracter des prêts auprès du Fonds monétaire international (FMI) et des organismes financiers internationaux en dépit de la crise financière qui guette le pays en raison de l'affaiblissement des cours du pétrole.
La corruption, cette plaie honteuse qui ronge toutes les branches du service public algérien, s'envenime. L'organisation sociale ne s'est pas encore dégagée des langes du socialisme, où l'esprit de liberté et les garanties de la propriété individuelle ont également peine à prévaloir. Le régime algérien méprise son peuple, il n'a qu'une vue intermittente des grands intérêts du pays. Son âme était ailleurs. L'affaire du Sahara est pour lui un conflit de doctrine, le caporalisme algérien enrégimente le Polisario au service de la raison d'Etat. Le coup de tonnerre de décembre 2020 renversa tout ce qui subsistait de l'ancienne politique algérienne avec la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara. Ce fut comme un éclair inattendu qui dissipe les nuages des fictions complaisantes, et illumine jusque dans ses replis la faiblesse d'un voisin contrarié et embarassant.
Sûrement, ce traitement de faveur aurait déplu au groupe de ressortissants algériens qui étaient bloqués un mois et demi pour cause de crise sanitaire à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, livrés à eux-mêmes. Les autorités algériennes ont refusé de les laisser embarquer sur un vol d'Air Algérie car, depuis mars 2020, elles ont prétendument suspendu toute liaison aérienne ou maritime avec le reste du monde en raison de la pandémie. Elles ont ordonné à leurs ressortissants de retourner sur leurs lieux de résidence en attendant la réouverture des frontières. Quand au chef du Polisario, il s'est vu offrir un avion médicalisé et un séjour hospitalier gratuit, en Espagne, aux frais du contribuable.
Face à la chute des prix de l'or noir et à l'arrêt de l'économie, déjà souffrante, Abdelmadjid Tebboune s'est fendu de cette facétie : «Je préfère emprunter auprès des Algériens que d'aller vers le FMI ou d'autres banques étrangères» car «lorsque nous empruntons auprès de banques étrangères, on ne peut parler ni de la Palestine ni du Sahara [marocain]». Le système que la contestation populaire veut chasser se croit plus tenu de fabriquer des révolutions pour les autres que d'assurer la prospérité du peuple souffrant. Si pesants que soient les sacrifices militaires qu'il s'impose pour la sécurité du Polisario, le régime algérien sait qu'il a dépensé le plus clair de ses forces à soutenir une cause perdue. Les passions politiques, la haine contre le Maroc, les rivalités mises au-dessus de l'intérêt public ; en un mot, l'Algérie connaît toutes les fluctuations d'un navire, qui, à travers les mécomptes et les catastrophes, semblait avoir perdu sa boussole.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.