Saaid Amzazi, ministre MP de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, est la cible d'attaques qui s'intensifient à l'approche des élections législatives. Très dynamique, plébiscité récemment à la chambre des conseillers, Amzazi n'est pourtant pas candidat aux législatives du 8 septembre prochain. Ce n'est donc pas l'homme qui est visé, mais plutôt le portefeuille qui est convoité. Les attaques visent, en conséquence, le Mouvement Populaire qui occupe le poste. En cette période préélectorale, les « grands » partis ont déjà dans la ligne de mire les principaux portefeuilles ministériels, et celui qu'occupe Amzazi en est un. D'où les coups bas pour éliminer l'homme qui a fait bouger ce département et dont la fonction de porte-parole du gouvernement a haussé la stature. Ce qui, forcément, ne plait pas à tout le monde, admet une source de barlamane.com. Le 21 juillet dernier, le ministre MP a été félicité par la chambre des conseillers, majorité et opposition confondues, pour le chantier de la Réforme dans son ensemble : depuis l'adoption de la loi cadre au parlement, à la préparation des contrats en concertation avec les Universités et Académies, jusqu'à la matérialisation du processus de réforme par des signatures de contrats avec les universités, académies et autres établissements publics. La réussite de la continuité pédagogique en période de confinement avait également été louée. Pourtant ces 3 dernières années, la mise en œuvre de la loi cadre 51-17 adoptée en 2019 a débouché sur la signature de plusieurs contrats de développement des Universités, des Académies Régionales d'Education et de Formation et des Etablissements publiques relevant du Département de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Une approche contractuelle qui engage toutes les parties prenantes à assumer leur responsabilités. Cette approche répond aussi aux exigences de la loi 130-13 qui souligne l'adoption d'une gestion budgétaire axée sur les résultats. Dans ce sens, plusieurs indicateurs annexés aux contrats permettront de faire l'évaluation et le suivi par le ministère. Ils concernent notamment la continuité pédagogique en conditions Covid-19 à travers : le développement du nombre de contenu pédagogique numérique, la formation des enseignants en pédagogie numérique, l'équipement des établissements en matériels, et la mise à disposition gratuite du contenu pédagogique au profit des élèves et étudiants. L'accès gratuit concerne également les bibliothèques numériques, la diffusion des cours sur la chaîne télévisée Arryadia, la mise en place d'une plateforme de ressources numériques universitaires, plusieurs ressources numériques des pays partenaires étrangers ainsi que l'implication des opérateurs de télécommunication. Les indicateurs concernent également l'adaptation au Nouveau Modèle de Développement quelques jours après sa publication. Le but étant d'intégrer les nouveautés apportées par le NMD dans les projets du ministère. De plus, souligne la même source de barlamane.com, dans le cadre de l'équité territoriale, chaque province du Royaume sera dotée de son établissement universitaire. A titre d'exemple dans la région du Draa Tafilalt, Midelt, Tinghir, Zagora vont être équipées d'établissements universitaires multiformations et de facultés polydisciplinaires. Dans la région de Guelmim Oued Noun, Tarfaya, Sidi Ifni, Assa vont bénéficier d'établissements universitaires, tout comme Tata dans le Souss Massa. Dans la région Fes-Meknès, Sefrou, Boulmane, Hajeb, Ifrane, Taounate vont également être dotés d'établissements universitaires. Tout comme le Nord, avec Ouezzane et Chaouen. Ce sont donc plus de 54 établissements universitaires qui vont voir le jour incessamment, puisque leurs chantiers ont déjà été lancés et budgétisés. Ces chantiers répondent à la stratégie d'équité, d'égalité des chances et de réduction des disparités socialesnotamment entre le milieu rural et le milieu urbain. Dans la même dynamique, plus de 638 établissements relevant de l'Education nationale ont vu le jour ces 3 dernières années pour une enveloppe budgétaire de 6 milliards de dirhams. Et ce, afin d'accueillir les quelque 600.000 nouveaux élèves qui arrivent dans le système scolaire chaque année, relève la source de barlamane.com. 70% de ces établissements sont établis dans le monde rural. 72 écoles communautaires ont également été construites durant ces trois ans. Quelques 160 écoles communautaires supplémentaires vont voir le jour à l'horizon 2026, dans le cadre de partenariats internationaux. Le choix sur le modèle communautaire s'explique par son efficience et son efficacité pour planter un cadre de vie scolaire adéquat et réduire les classes satellites localisées en milieu rural et dans les zones les plus reculées du pays. Et enfin, 2 milliards de dirhams sont mobilisés pour le programme de réhabilitation des établissements scolaires dont le but est de réduire l'abandon scolaire. Les chiffres mis à disposition du public, illustrent les résultats du département de l'Education nationale, conclut la même source pour qui le bilan est loin d'être maigre et Amzazi n'a pas failli à sa mission.