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Retraites: les syndicats saluent une «mobilisation historique» malgré les violences policières
Publié dans Barlamane le 07 - 03 - 2023

Les syndicats, qui jouent leur va-tout face au gouvernement à quelques jours d'une probable adoption de la réforme des retraites au Sénat, ont salué mardi une « mobilisation historique », appelant le gouvernement à ne pas y « rester sourd », même si les interventions policières étaient parfois très violentes.
Pour cette sixième journée d'action contre la réforme des retraites, les syndicats avaient annoncé vouloir mettre la France « à l'arrêt ».
Peu avant le départ du cortège parisien vers 14H00, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, a salué une « mobilisation historique au regard des 40 ou 50 dernières années » avec environ « 20% » de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier. Celle-ci avait réuni 1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d'après les organisateurs.
« On a réussi notre pari qui était de montrer la détermination du monde du travail », a poursuivi le leader de la CFDT, estimant que le gouvernement « ne peut pas rester sourd » à cette mobilisation contre le report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.
Son homologue de la CGT Philippe Martinez a assuré à ses côtés que « ça va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit », mettant en garde l'exécutif contre « un passage en force (qui) ne ferait que mettre le feu aux poudres ».
Mais les taux de grévistes étaient un peu en deçà des meilleurs scores enregistrés depuis le début du mouvement, chez les cheminots comme chez les enseignants.
Une nouvelle réunion de l'intersyndicale est prévue dans la soirée pour décider des suites du mouvement.
Une France à l'arrêt, « c'est évidemment mauvais pour nos concitoyens », et « les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes », avait critiqué lundi soir la Première ministre Elisabeth Borne, défendant une réforme qui assurera la pérennité d' »un des piliers de notre modèle social ».
Les premiers cortèges étaient fournis, à un niveau comparable à la mobilisation record du 31 janvier.
Ils étaient notamment entre 6.000 (préfecture) et 30.000 (CGT) à Nice, entre 13 000 et 23 000 à Bayonne, entre 20 500 et 55 000 à Grenoble ou encore entre 7 000 et 16 000 à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
A Marseille, où la journée avait débuté avec le message « l'heure est grève » écrit à la bombe sur plusieurs murs de la ville, la CGT a fait état de 245 000 manifestants (contre 205 000 le 31 janvier), 30 000 selon la préfecture (40 000 le 31 janvier).
« La colère »
La CGT avait prévu au total 265 rassemblements. Les renseignements anticipaient, selon une source policière, entre 1,1 et 1,4 million de participants mardi, dont 60 à 90 000 à Paris.
De nombreux barrages routiers étaient recensés, de Perpignan à Miramas (Bouches-du-Rhône) en passant par Poitiers ou Rennes, où des manifestants ont bloqué un important axe routier provoquant de « nombreuses dégradations » selon la préfecture.
Sondage après sondage, les Français restent très majoritairement opposés à la mesure emblématique de la réforme, le report de l'âge légal de départ, même s'ils pensent qu'elle sera mise en œuvre in fine.
Cette sixième journée depuis le lancement de la contestation marque le lancement ou la poursuite de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, des transports aux raffineries en passant par l'énergie, le commerce ou les déchets.
Coupures sauvages
Outre la SNCF et la RATP – où le trafic était très perturbé mardi (avec 39% de grévistes à midi chez les cheminots, de source syndicale), situation qui devait se poursuivre mercredi -, et les actions de routiers, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire de 20 à 30% leurs programmes de vols pour ces deux journées.
Dans l'éducation, des blocages ont eu lieu dans des universités et lycées, et le ministère a fait état de 32,71% d'enseignants grévistes. Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a recensé 60% des enseignants de collèges et lycées grévistes.
Le secrétaire général de la CGT Energie, Sébastien Ménesplier, a prévu une « semaine noire » dans le secteur, avec des baisses de production principalement dans le nucléaire.
A Boulogne-sur-Mer, et dans les communes alentour, des coupures d'électricité « sauvages » ont eu lieu successivement entre 8h et 8h30, touchant jusqu'à 4 000 clients Enedis, a indiqué le distributeur d'électricité. A 13H, 1.500 clients étaient encore privés d'électricité.
Les expéditions de carburants étaient bloquées mardi matin à la sortie de « toutes les raffineries » de France (TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos), selon le syndicat CGT-Chimie.
Et dans le gaz, trois des quatre terminaux méthaniers que compte la France ont été mis à l'arrêt pour « sept jours » lundi par les syndicats.
Les éboueurs sont également appelés à la grève reconductible par la CGT. Et trois usines d'incinération à proximité de la capitale (Ivry, Saint-Ouen et Issy) étaient bloquées.
Fait peu courant, la circulation fluviale sur le Rhin était à l'arrêt en raison des blocages de plusieurs écluses.
La semaine sera émaillée d'autres mobilisations, en parallèle des débats au Sénat où le gouvernement compte sur l'adoption de la réforme d'ici dimanche. Il envisage « un vote le 16 mars » dans les deux chambres.
« Si la réforme est adoptée, il est peu probable que la mobilisation se maintienne à ce niveau », anticipe une source gouvernementale, qui escompte un désengagement des syndicats réformistes.
« La loi est extrêmement importante, mais la démocratie réelle aussi », a prévenu Laurent Berger, mettant en garde contre un passage en force à coup de 49.3 qui serait « une forme de blocage inacceptable ».
Et pour Philippe Martinez, un texte « qui est voté par des parlementaires mais qui a une telle désapprobation dans l'opinion publique » n'est pas « valable ».
Face « à la situation de blocage », Emmanuel Macron doit « trouver une sortie par le haut », « ou bien une dissolution » de l'Assemblée nationale, « ou bien un référendum », a plaidé Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Marseille.


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