Le marocain Younes Chakouri, transféré de la base de Guantanamo, a été placé en garde à vue pour complément d'enquête à propos de son éventuelle implication dans des actes terroristes, indique dimanche un communiqué du procureur général près la cour d'appel de Rabat. La brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca, qui mène l'enquête, a informé la famille du prévenu, qui sera présenté au procureur général, à l'issue de cette procédure, conformément aux textes en vigueur, ajoute la même source. Le communiqué rappelle également que Chakouri a été informé des droits que lui garantit la loi durant la période de la garde à vue, précisant qu'il a demandé à prendre contact avec un avocat de son choix, lequel avocat a présenté une démanche de visite, qui a été approuvée par le parquet. L'avocat de l'ONG américaine de défense des droits de l'homme « Reprieve », Cori Crider qui avait représenté Younes Chekouri, s'était dit "très heureux d'œuvrer avec les (autorités) marocaines pour aider notre client à se remettre sur les pieds". "Je voulais juste m'assurer qu'il ne soit pas retenu pour une longue période », avait souligné cet avocat dont les propos ont été rapportés par la presse américaine. Le frère de Chekouri s était également confié à l'avocat Crider en affirmant que son frère " semblait en bonne forme et avait bon esprit ». Le Pentagone avait récemment annoncé la libération de Younes Chekkouri qui a été rapatrié au Maroc. dans un communiqué, ce département a souligné que les les Etats-Unis se sont coordonnés avec le gouvernement du Maroc pour assurer le respect des exigences de sécurité et de traitement humain du détenu. . Younés Chekouri, la quarantaine, a passé 13 ans et quatre mois de détention à Guantanamo. Il avait été capturé par les Pakistanais en décembre 2001 alors qu'il fuyait Tora Bora, suite à, l'attaque menée par la coalition contre les talibans et Al-Qaïda. La libération de ce détenu marocain ramène à 115 le nombre des détenus à Guantanamo que le président Barack Obama avait, à maintes reprises, promis de fermer.
