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Intégration de migrants : le Maroc, pays pionnier à l'échelle du continent africain
Publié dans Barlamane le 01 - 03 - 2024

La lutte contre l'immigration irrégulière constitue aujourd'hui un défi majeur aussi bien pour les pays de destination définitive que pour les pays de transit à l'exemple du Maroc qui, avec cette double dimension, est devenu depuis une dizaine d'années, l'une des trajectoires préférées pour les migrants subsahariens en direction de l'Europe.
Le Maroc avait très tôt pris conscience de cette mutation de son statut (de pays de transit à un pays de résidence de longue durée), et ce dès 2013, lorsque le roi Mohammed VI avait donné ses hautes directives au gouvernement pour la refonte de la législation sur l'immigration et l'asile, suivant une nouvelle approche humaniste, respectueuse des droits des immigrés. Une approche que le Royaume entendait partager avec l'ensemble de ses partenaires africains et européens, voire même internationaux, qui tend à l'intégration des migrants, dans sa dimension globale, leur accordant le droit au travail, à la protection médicale et sociale, au logement, à la réinsertion de leurs enfants ainsi que de la femme dans les structures scolaires, culturelles et la formation professionnelle. La seconde dimension de cette nouvelle approche, qui tire ses fondements des liens solides historiques et séculaires d'hospitalité et d'accueil du Royaume avec ses partenaires africains, consacre un traitement humaniste et digne aux migrants, qui débarquent sur notre territoire.
La nouvelle stratégie du Royaume repose désormais sur le couplage de la sécurisation des frontières nationales, terrestres et maritimes, avec le traitement humanitaire et digne des migrants, qui tient compte de leur fragilité et de leurs difficultés.
Le roi Mohammed VI avait fait de la cause des migrants son plaidoyer fondamental devant ses pairs africains, au sommet de l'Union africaine, en 2017 à Addis-Abeba, lors de la réintégration de l'organisation. Dès lors, le Maroc, mit en exécution cette nouvelle stratégie de gestion des migrants, en procédant à la régularisation de 50 000 subsahariens, en deux grandes vagues (en 2014 et 2017), à la satisfaction à la fois des pays africains, de l'Union africaine, des organisations internationales humanitaires et des droits de l'homme.
Le Maroc aura été ainsi pionnier dans cette stratégie de dimension continentale et internationale. Aujourd'hui, La tentation d'une partie des subsahariens n'est pas de remonter jusqu'au nord du Maroc, mais de tenter leurs aventures vers les Iles Canaries, depuis les provinces marocaines du sud. Ils sont ainsi des milliers à être interceptés en mer, sur les côtes marocaines, par la marine royale marocaine, qui a porté secours et assistance à pas moins de 16 000 migrants subsahariens en détresse (chiffres de 2022), alors que leurs embarcations, souvent de fortune, étaient sur le point de couler. Ils sont conduits vers des hôpitaux marocains pour recevoir les soins nécessaires et pris en charge par les services sociaux des Forces armées royales (FAR). En même temps, les services de sécurité marocains, tous secteurs confondus, ont fait échec en 2023, à 75 000 tentatives migratoires clandestines.
C'est dire l'ampleur inquiétante d'un phénomène qui va crescendo, à l'opposé des candidats marocains à l'immigration en Europe dont la courbe est en baisse.
D'autres migrants subsahariens ne choisissent le Maroc que pour sa proximité de l'Europe, et attendent donc, surtout dans la région nord du pays, le moment de pouvoir traverser la méditerranée. Parmi ceux-là, il y'en a qui –heureusement qu'ils soient minoritaires- participent malheureusement à des assauts (6 assauts en 2022, impliquant 1 400 migrants) contre la clôture métallique de Ceuta et de Melilla, mettant leurs vies en danger.
Ni le Royaume du Maroc, à partir duquel ils lancent de telles aventures, et qui donc assume la responsabilité de prévenir de tels assauts, ni le Royaume d'Espagne, ne tolèrent de tels agissements, par ailleurs préjudiciables aux relations excellentes de coopération entre les deux pays.
Environ 6.000 migrants ont toutefois bénéficié, de leur plein gré, du retour volontaire dans leur pays d'origine, dans le cadre d'opérations supervisées en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et les missions diplomatiques de leur pays au Maroc.
Le Royaume livre un combat sans merci à l'immigration irrégulière et aux filières de trafiquants (419 réseaux démantelés en 2023). La surveillance des frontières terrestres et maritimes contre l'immigration irrégulière devient une des grandes priorités du Royaume. Il s'agit de sécuriser les frontières contre le terrorisme et la subversion, mais aussi contre le trafic de drogue, la traite des êtres humains et l'immigration irrégulière. Il y a lieu de saluer plus particulièrement l'armée marocaine qui, aux côtés des autres forces de sécurité, reste, parallèlement à ses tâches conventionnelles, fortement présente aussi sur le terrain social et humanitaire, à l'intérieur du Maroc et à l'international.
Si la destination marocaine devient, comparée aux autres pays du sud de la Méditerranée, la plus convoitée, à l'heure actuelle, c'est sans doute à cause de l'empathie manifestée par les autorités et le peuple marocains à l'égard des migrants qui débarquent sur le territoire.
En cela, le Maroc démontre, une fois de plus, son attachement au respect de la dignité humaine, tenant compte de l'endurance des immigrés clandestins, qui parcourent des milliers de kilomètres, parfois à pieds, pour rallier notre pays, dans l'espoir de pouvoir accéder, sur place ou dans l'eldorado européen, à un mode de vie meilleur.
Le Royaume devient ainsi l'un des rares pays sur la rive sud de la méditerranéen, à régulariser la situation de plusieurs milliers de migrants en majorité subsahariens. Ce traitement n'est pas étrange au Maroc, qui plonge ses racines en Afrique, continent avec lequel est désormais lié notre développement collectif et notre émancipation.
Le flux migratoire irrégulier vers l'Europe, qui s'est amplifié ces dernières années, en raison des conflits armés, de la sécheresse et de l'extrême fragilité des populations, est également une source de préoccupation majeure des pays de la rive nord de la Méditerranée. La lutte contre l'immigration irrégulière est désormais une thématique centrale du partenariat euro-méditerranéen dont le succès reste conditionné à la maitrise de la gestion du flux migratoire irrégulier. L'Europe est aujourd'hui consciente, comme le Maroc, qu'une véritable lutte contre ce phénomène passe par la mise en œuvre de vastes programmes de développement dans les pays d'origine, conjuguée à une bonne gouvernance de la chose publique.
Pour sa part, le Maroc s'est inscrit, depuis le début du règne du roi Mohammed VI dans ce vaste projet, en développant de multiples partenariats avec les pays africains, dans le cadre d'une coopération sud-sud, tendant à la mise en valeur du potentiel africain, économique, social, commercial et humain.
*journaliste et écrivain


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