L'Algérie utiliserait des agitateurs de contrebande installés en Belgique et aux Pays-Bas pour troubler le nord du Maroc. Des personnages de médiocre importance, parmi lesquels un narcotrafiquant réclamé par la justice marocaine, sont amadoués par le régime militaire d'Alger pour occulter ses déboires diplomatiques. La revendication d'un Etat indépendant avec le Sahara comme territoire est un mirage qui a pris fin, au vu des dernières évolutions géopolitiques. Le soutien international à l'intégrité du Maroc passe désormais dans le domaine des faits accomplis. Dépitée, l'Algérie cherche à financer les projets de groupes minoritaires à l'étranger voulant fractionner le nord du Maroc cette fois. Plusieurs sources médiatiques et lanceurs d'alerte parlent «d'influences extérieures et méthodiques algériennes qui appuient des groupes radicaux ayant progressivement dégénéré dans leur expression politique» et nomment le Parti national rifain (PNR), pseudo-entité embryonnaire sans personnalité juridique, ni structures ni ressources propres, comme tête de pont d'un mouvement sécessionniste qui prône l'usage d'armes pour défendre ses "idées". La clef de voûte de ce mouvement est un trafiquant de drogue recherché, Saïd Chaou, ouvertement favorable à ce qu'il appelle «l'indépendance du Rif». Celui-ci fait l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux émis par la justice marocaine pour «association de malfaiteurs» et «trafic international de stupéfiants» entre 2010 et 2015. Pour échapper à l'extradition, il se présente comme un meneur politique et un «défenseur» des droits de l'homme. Cet artifice lui a permis de profiter d'une décision critiquée rendue par la justice néerlandaise, alors que le tribunal de Breda n'a pas examiné les en profondeur les graves actes criminels qui lui sont reprochés. Jouer avec le feu Que l'Algérie remue les identités supranationales en manipulant quelques renégats, comme Yuba El Ghaddioui et le membre du PNR Faruq, pour détruire le tissu interrégional du Maroc, cela n'est pas nouveau. Mais les informations selon lesquelles elle concèderait à commanditer une milice terroriste guidée par des ambitions ethnoterritoriales pour déstabiliser le nord du Maroc, cela constitue un dangereux précédent, d'autant plus que Saïd Chaou, en plus d'être un narcotrafiquant accusé d'avoir convoyé plusieurs tonnes de cannabis en Europe, encourage une sédition à main armée en présentant faussement la région du Rif comme une question en litige. L'Algérie, qui manipule ouvertement des agitateurs d'origine marocaine résidant aux Pays-Bas et en Belgique, refuse en même temps toute interférence externe dans ses affaires politiques internes. C'est aussi le discours officiel brandi par le régime kaki actuel qui exalte la non-ingérence comme centre de sa politique nationaliste virulente. Il est assez remarquable de constater qu'un pouvoir considérant que toute voix dissidente ne serait que le reflet de manipulations et complots ourdis de l'extérieur pour miner la cohésion de la nation, prétende à fragiliser son voisin marocain avec les mêmes méthodes qu'il rejette.