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L'Union européenne cherche à réduire sa dépendance aux engrais russes en misant sur le Maroc et les fertilisants d'origine animale
Publié dans Barlamane le 21 - 02 - 2025

Face à la domination croissante de la Russie sur le marché européen des engrais, l'Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements en amplifiant ses liens avec des partenaires stratégiques comme le Maroc, tout en développant des alternatives locales à base de fumier animal.
Selon le Financial Times, la Commission européenne s'apprête à approuver l'usage accru du Renure (Recovered Nitrogen from Manure), un engrais issu de déchets organiques afin de réduire les coûts pour les agriculteurs et de limiter la dépendance aux fertilisants chimiques russes. Dans le même temps, Bruxelles mise sur le Maroc, dont l'industrie phosphatière joue un rôle central dans l'approvisionnement européen. Le royaume est aujourd'hui l'un des principaux producteurs mondiaux d'engrais phosphatés, un secteur clé pour assurer la sécurité alimentaire de l'UE.
Un marché dominé par Moscou et Rabat
La Russie, qui a capté 30 % du marché des engrais importés par l'UE en 2024 – contre 17 % fin 2022 –, continue d'exporter indirectement son gaz sous forme de fertilisants chimiques, largement dépendants de l'ammoniac issu du méthane. En réponse, Bruxelles cherche à limiter ces importations et à encourager des approches de substitution, aussi bien locales qu'importées.
Le Maroc apparaît comme un fournisseur de choix grâce aux réserves de phosphates de l'Office chérifien des phosphates (OCP). En 2024, les exportations marocaines vers l'UE ont bondi, soutenues par la hausse des prix et les tensions géopolitiques. Rabat a également élargit ses investissements dans les fertilisants à faible empreinte carbone, une priorité pour Bruxelles, qui cherche à promouvoir des engrais plus durables.
Un pari sur le fumier et les engrais alternatifs
En complément de cette diversification, l'UE veut favoriser l'utilisation de fertilisants issus du fumier et des déchets organiques. L'adoption du Renure permettrait d'alléger la facture des agriculteurs, tout en réduisant la pollution liée aux fertilisants chimiques.
Jusqu'à présent, l'épandage de fumier était strictement encadré en raison de sa teneur en azote, accusée de contaminer les nappes phréatiques et d'accélérer la prolifération d'algues nuisibles. Les Pays-Bas, où l'élevage intensif génère des quantités massives de déchets organiques, ont dû limiter leur usage, provoquant une vague de protestations parmi les agriculteurs. Mais sous la pression de plusieurs Etats membres, notamment les Pays-Bas et la Belgique, la Commission devrait assouplir ces restrictions en 2025.
Selon une étude publiée dans la revue Resources, Conservation and Recycling, l'usage du Renure pourrait réduire les coûts des fertilisants de près de 5 % dans les régions d'élevage. La Commission européenne considère cette approche comme un "compromis gagnant" entre souveraineté agricole et transition écologique.
Une réforme délicate face aux pressions politiques
Ce projet ne fait cependant pas l'unanimité. Si le Maroc et d'autres fournisseurs comme l'Egypte apparaissent comme des alternatives crédibles aux engrais russes, certains Etats membres s'inquiètent de l'impact économique des taxes imposées aux importations en provenance de Moscou. En janvier, Bruxelles a proposé de nouvelles barrières tarifaires sur les fertilisants russes, mais plusieurs gouvernements rechignent à les soutenir, craignant une hausse des prix pour leurs agriculteurs.
De leur côté, les organisations écologistes dénoncent un manque d'ambition dans la régulation des engrais. WWF estime que la Commission "n'entend pas renforcer les efforts de réduction des pesticides et des fertilisants chimiques", alors que la pollution azotée reste un problème majeur pour la qualité des eaux en Europe.
Pour Bruxelles, le défi est donc double : garantir l'approvisionnement du secteur agricole tout en limitant l'impact environnemental des fertilisants. Avec un marché en pleine mutation, le Maroc pourrait tirer parti de cette transition et s'affirmer comme un partenaire clé dans la politique agricole européenne des prochaines années.


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