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«Un coup bas qui n'avait rien à voir avec la compétition politique» : Aziz Akhannouch affecté après les commentaires de Nizar Barka sur la flambée des prix
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch (RNI), n'a pas tardé à exprimer son irritation après les déclarations de son allié au sein de la majorité, Nizar Baraka (PI), secrétaire général du Parti de l'Istiqlal. Lors d'un rassemblement partisan tenu samedi 15 février dans la commune d'Ouled Frej, près d'El Jadida, M. Baraka avait blâmé les spéculateurs responsables, selon lui, d'une flambée injustifiée des prix des produits de première nécessité, malgré les subventions accordées par l'Etat pour en faciliter l'importation. «Craignez Dieu et cessez d'accaparer l'argent des Marocains ! Réduisez vos marges bénéficiaires», avait-il lancé devant ses militants. Ces propos ont déclenché une vive contrariété chez Aziz Akhannouch (RNI), également président du Rassemblement national des indépendants, qui y a vu une attaque implicite contre son gouvernement. Selon un cadre influent de la majorité, le chef de l'exécutif aurait qualifié cette sortie de «coup bas» et jugé qu'elle «n'avait rien à voir avec la compétition politique», laissant transparaître une réceptivité excessive aux remarques, même venant de son propre camp. Cette montée de tension intervient alors que les partis de la coalition gouvernementale – le RNI d'Akhannouch, le PI de Baraka et le Parti authenticité et modernité (PAM) dirigé par un triumvirat – avaient récemment conclu un pacte de non-agression médiatique, notamment sur la question de la course à la primature en 2026. Après plusieurs déclarations concurrentes des chefs de la majorité liées aux prochaines échéances électorales, les colonnes de l'exécutif s'étaient engagés à mettre fin à ces spéculations jusqu'à la fin de l'année 2025. Ce fragile équilibre, destiné à préserver la cohésion gouvernementale à plus d'un an et demi des élections législatives, semble néanmoins mis à l'épreuve par les tensions croissantes sur la question du pouvoir d'achat et à l'inflation galopante. Si l'accord conclu entre le RNI, le PI et le PAM était destiné à éviter toute surenchère pouvant fragiliser l'alliance au pouvoir, la récente passe d'armes entre les deux alliés révèle les fractures latentes au sein d'une coalition où la loyauté se conjugue parfois avec des ambitions inconciliables.