Au cœur du rapprochement croissant entre la Chine et le Maroc, le parcours de Ma Kai incarne parfaitement la dynamique culturelle et économique florissante entre les deux pays. Après des années de rêve et de préparation, ce jeune entrepreneur chinois est devenu l'un des premiers investisseurs de son pays à obtenir une licence de transport touristique au Maroc depuis la pandémie de COVID-19 — une étape décisive qui a ouvert la voie à l'expansion de son agence de voyages installée à Casablanca. « C'était un moment très émouvant lorsque j'ai reçu l'autorisation après neuf mois d'attente », confie Ma Kai, dans la trentaine, originaire de la province du Henan au centre de la Chine, au journal China Daily. « Nous avons acquis de nouveaux véhicules et recruté des chauffeurs compétents. Désormais, nous offrons à nos clients un service intégré, de leur arrivée à l'aéroport jusqu'aux excursions dans le désert », poursuit-il avec enthousiasme. Mais le succès de Ma Kai ne doit rien au hasard. Il est le fruit d'un long chemin guidé par sa passion pour la culture arabe. Diplômé de l'Université des études étrangères de Pékin, où il a étudié la langue et la civilisation arabes, il découvre alors le Maroc à travers les récits d'Ibn Battouta, célèbre voyageur marocain, et les merveilles géographiques de ce pays fascinant. C'est en 2016, lorsque le Maroc décide de supprimer les visas pour les citoyens chinois, que Ma Kai voit une véritable opportunité. Il commence alors une étude approfondie du marché touristique marocain, puis s'installe sur place, enchaînant les expériences comme guide et traducteur afin de maîtriser tous les rouages du secteur. Depuis le redressement progressif du tourisme après la pandémie, le Maroc connaît une véritable relance, marquée notamment par l'augmentation du nombre de voyageurs d'affaires chinois. « Depuis 2023, on observe une hausse significative de la demande », affirme Ma Kai, qui a su adapter son projet en conséquence en renforçant son parc de véhicules. Pour lui, le Maroc n'est pas seulement une destination aux paysages saisissants, entre l'Atlantique, la Méditerranée et le désert du Sahara ; c'est aussi une terre de richesse patrimoniale et culturelle, capable de séduire les touristes chinois en quête de nouvelles expériences. Il estime que l'avenir des relations sino-marocaines est prometteur, porté par un échange culturel en pleine expansion, de nouveaux projets économiques, et surtout la levée réciproque des visas qui facilite les déplacements et les investissements bilatéraux. Avec un large sourire, Ma Kai conclut : « Je vis ici mon rêve. Le Maroc est devenu ma seconde maison, et je suis heureux de bâtir un pont vivant entre deux grandes civilisations. »