Le Maroc ne compte que deux établissements dans le classement mondial des universités publié le 19 juin par le cabinet britannique Quacquarelli Symonds (QS), qui recense 1 501 institutions à travers 106 pays. L'Université Mohammed-V de Rabat et l'Université Cadi-Ayyad de Marrakech apparaissent respectivement dans les groupes 1 201–1 400 et 1 401+, loin des premières positions africaines occupées par l'Afrique du Sud et l'Egypte. Le classement, fondé sur huit critères — réputation académique, perception des employeurs, proportion enseignants/étudiants, nombre de citations par enseignant, ratios d'internationaux parmi les étudiants et les enseignants, réseau de recherche international, débouchés professionnels et engagement en matière de durabilité — confirme les limites de l'enseignement supérieur marocain à l'échelle internationale. Les deux établissements marocains, bien qu'anciens et relativement structurés, peinent à se distinguer par leur production scientifique, leur rayonnement académique ou leur attractivité pour les chercheurs étrangers. À titre de comparaison, l'Egypte voit vingt de ses universités figurer dans le palmarès, tandis que l'Afrique du Sud en compte onze — dont deux dans les 300 premières : l'Université du Cap (150e) et celle du Witwatersrand (291e). Le Maroc reste absent des sphères universitaires de premier plan, malgré un réseau de plus de 150 établissements publics et privés. Cette discrétion persistante reflète les carences en matière de recherche, de coopération scientifique transnationale et d'insertion professionnelle des diplômés. Outre le Maroc, seuls neuf autres pays africains sont représentés dans le classement, avec une ou deux universités chacun, dont le Ghana, la Tunisie, le Kenya, l'Ouganda ou encore la Libye. Le Nigeria, malgré un réseau de 297 universités, échoue pour la troisième année consécutive à faire figurer un seul établissement parmi les 1 000 premiers. À l'échelle mondiale, l'Institut de technologie du Massachusetts conserve la première place, suivi de l'Imperial College de Londres, de l'Université Stanford et de l'Université d'Oxford. Aucun établissement africain ne figure dans les 100 premiers.