En visite officielle à Azerbaïdjan, la princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat (FSPCR), a été reçue lundi 5 mai par Mehriban Aliyeva, première vice-présidente de la République, accompagnée de sa fille Leyla Aliyeva. Cette rencontre s'est tenue à l'occasion du Festival international du tapis, dont la princesse marocaine était l'invitée d'honneur. Organisé dans le cadre architectural de la vieille ville d'Icherisheher — ensemble fortifié inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000 — le festival célèbre un art ancestral érigé en emblème national : le tissage du tapis, reconnu depuis 2010 comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. À son arrivée, la princesse Lalla Hasnaa a été saluée par Emin Mammadov, président du conseil d'administration d'Azerkhalcha — institution publique dévouée à la transmission des arts du tapis —, et par Rufat Mahmud, maire de la ville ancienne. Etaient également présents Mohamed Adil Embarch, ambassadeur du Maroc en Azerbaïdjan et Tarik Sadik, directeur général de la Maison de l'artisan (MDA). Au fil d'un parcours dense et minutieusement orchestré, la présidente de la FSPCR a visité les pavillons consacrés aux traditions textiles de plusieurs régions et Etats invités dont le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Pakistan et le Tatarstan. Une halte au Centre des arts traditionnels azerbaïdjanais lui a permis d'apprécier le travail de jeunes artisans formés à des disciplines telles que la céramique, la bijouterie, le batik ou encore la sculpture sur bois. La visite s'est poursuivie par l'observation du tissage en cours de plusieurs tapis représentatifs des grandes écoles régionales du pays, chacune se distinguant par un vocabulaire ornemental singulier, des combinaisons chromatiques d'une rare subtilité et une géométrie rigoureusement codifiée. La princesse Lalla Hasnaa s'est ensuite rendue à l'exposition numérique Zaman («le temps»), conçue par la créatrice Narjis Asgarova. Par un jeu d'illuminations, de textures animées et de fragments architecturaux recomposés, cette installation immersive célèbre à la fois le vingt-cinquième anniversaire de l'inscription d'Icherisheher au patrimoine mondial et les quinze années de reconnaissance par l'Unesco du tissage azerbaïdjanais comme bien immatériel universel.