Une scène d'une rare violence s'est déroulée dans la soirée du 26 mai dans le camp dit «Smara», l'un des sites les plus densément peuplés des camps de Tindouf en Algérie où Ouaddadi Ould Salman Ould Louchaa, membre des milices du Polisario, a été cruellement molesté par une unité relevant de la «gendarmerie» des factions séparatistes, a appris Barlamane.com de ses sources. L'homme, intercepté devant son domicile familial, aurait été pris en chasse après avoir refusé de se soumettre à un poste de contrôle dressé à l'entrée du camp. Rattrapé par les miliciens, il a été soumis à des coups d'une extrême brutalité causant de nombreuses lésions apparentes, comme le démontrent les photographies diffusées par ses proches. Sur les lieux, l'une des sœurs du blessé, intervenue pour tenter de le protéger, a été à son tour malmenée, ce qui, selon plusieurs sources concordantes, aurait provoqué une fausse couche. L'absence d'assistance médicale immédiate aggrave la gravité de l'événement, laissant dans l'incertitude l'état de santé de la jeune femme. Le lendemain matin, le 27 mai, une réunion de solidarité s'est tenue dans l'enceinte du même camp, à l'initiative des cousins de la victime et de plusieurs figures de sa tribu. La rencontre a donné lieu à de vives protestations à l'encontre des éléments de la «gendarmerie du Polisario», accusés de pratiques coercitives et de dérives répétées, devenues selon eux insoutenables. Ce nouvel épisode accentue le climat de désordre et d'anxiété qui pèse sur les camps, où aucune structure indépendante ne vient encadrer les comportements des factions armées, laissant les civils livrés à des exactions impunies.