Quoiqu'elle ne soit pas nommément citée, GlovoApp Morocco se défend des accusations de « pratiques anticoncurrentielles », au lendemain des griefs officiellement formulés par le Conseil de la Concurrence, qui a ouvert une instruction sur cette affaire. Le Conseil veut «vérifier l'existence de présumées pratiques anticoncurrentielles sur le marché des plateformes numériques de commande et de livraison de repas, tant au niveau national que local». Cependant, on précise, dans un communiqué publié mercredi 28 mai, que «la notification des griefs adressés par les services d'instruction et d'enquête, ne saurait préjuger de la décision finale du Conseil». Lire aussi | Glovo Maroc rassure sur la sécurité des données bancaires de ses utilisateurs Flashback : le 22 octobre 2024, les locaux de Glovo à Casablanca ont fait l'objet d'une inspection surprise par les services du Conseil de la concurrence. Une intervention, autorisée par le Procureur du Roi et menée avec l'appui de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire. Aujourd'hui, que reproche précisément le Rapporteur général du Conseil à Glovo ? L'enquête des services compétents de l'institution a permis « de révéler l'existence de pratiques anticoncurrentielles ». En quoi cela consiste ? Le Conseil mentionne «l'exploitation abusive» de la position dominante et de la dépendance économique des partenaires commerciaux, ainsi que l'application de «prix abusivement bas». GlovoApp Morocco n'a pas tardé à réagir en renouvelant son attachement «au respect des règles de la concurrence loyale, à la transparence, l'innovation et la qualité de service pour contribuer au développement de notre secteur, en évolution technologique constante, dans une dynamique gagnant-gagnant». Lire aussi | Paiement par carte bancaire: une nouvelle ère au Maroc La société assure, dans un communiqué relayé par les médias, «s'inscrire pleinement dans le respect de la procédure en cours, telle que régie par la réglementation en vigueur». Elle réaffirme, en outre, sa volonté de «maintenir les meilleures relations avec l'ensemble de son écosystème — partenaires, livreurs et clients — et les autorités marocaines ». Glovo reste suspendue à la décision du collège du Conseil de la Concurrence, seule instance habilitée à statuer sur le bienfondé des griefs en question, «après une instruction menée de façon contradictoire dans le respect des droits de défense de la partie concernée».