Le Maroc s'est affirmé en 2024 comme le premier producteur et consommateur africain de barytine, concentrant à lui seul 94 % de la production continentale, soit 1,2 million de tonnes, selon un rapport publié par IndexBox. Une consommation nationale en forte croissance La demande marocaine de barytine, minerai utilisé principalement dans le forage pétrolier, a connu une progression soutenue sur la dernière décennie, culminant à 420 000 tonnes en 2024, ce qui représente 67 % de la consommation africaine totale. Le royaume devance largement l'Algérie (106 000 tonnes) et l'Egypte (19 000 tonnes), et maintient une cadence annuelle moyenne de croissance de +8,4 % entre 2013 et 2024. En valeur, le marché marocain est estimé à 46 millions de dollars, devant l'Algérie (17 millions) et l'Egypte. La progression annuelle moyenne du Maroc, en termes monétaires, est évaluée à +8,8 % sur la période. En comparaison, l'Algérie a progressé de +4,4 % et l'Egypte de +5,9 %. La consommation par habitant y atteint 11 kg, la plus élevée du continent, loin devant l'Algérie (2,3 kg), le Libéria (2,1 kg) et l'Egypte (0,2 kg). Cette dynamique est portée par un taux d'expansion annuel moyen de +7,1 % depuis 2013. Des perspectives modérées mais orientées à la hausse À l'échelle du continent, la demande de barytine est appelée à croître jusqu'en 2035, avec une hausse attendue du volume de consommation à 713 000 tonnes, portée par un taux de croissance annuel moyen (TCAM) estimé à +1,2 % entre 2024 et 2035. En valeur, le marché devrait atteindre 129 millions de dollars en 2035, traduisant un TCAM de +2,3 %. L'année 2024 marque une hausse notable de la consommation africaine (+40 %), atteignant 628 000 tonnes, un niveau sans précédent après trois années successives de recul. En revanche, les recettes générées sur le marché ont fléchi, s'établissant à 100 millions de dollars, en repli de -23,2 % par rapport à 2023. Cette baisse s'explique par des ajustements sur les prix de gros, hors logistique et marges commerciales. Une production concentrée, portée par le Maroc La production africaine a progressé de manière modérée en 2024, atteignant 1,3 million de tonnes, soit une croissance de +1,8 % en volume. Cette évolution est cependant en deçà du pic enregistré en 2014 (1,4 million de tonnes). En valeur, la production a augmenté de manière plus marquée, s'élevant à 149 millions de dollars, soit +152,2 % par rapport aux niveaux de 2020. Le Maroc demeure le pilier de cette activité extractive, avec une croissance annuelle moyenne de la production évaluée à +1,2 % depuis 2013. L'Algérie suit très loin derrière, avec une production de 39 000 tonnes en 2024, représentant à peine 2,9 % du total continental. «Le Maroc concentre désormais la quasi-totalité de l'extraction barytique en Afrique, en soutenant à la fois sa position stratégique sur le marché continental et sa capacité à répondre à la demande énergétique et industrielle mondiale», observe IndexBox.