Le Congrès péruvien a solennellement appelé, lundi 2 juin, le pouvoir exécutif à apporter un appui explicite à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, en saluant le plan d'autonomie proposé par Rabat comme «une proposition sérieuse et conforme au droit international». Dans une motion adoptée à une large majorité, l'assemblée monocamérale péruvienne attire l'attention de la communauté internationale sur les ramifications sécuritaires du front polisario, notamment ses connivences avec des entités extrémistes telles que le Hezbollah, ses connexions avec les trafics transfrontaliers d'armes et d'êtres humains ainsi que l'exploitation systématique des mineurs dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Ce document parlementaire presse les organisations internationales d'engager des investigations indépendantes sur ces exactions, «et de les sanctionner avec toute la rigueur requise». Le texte, porté par Carmen Patricia Juarez Gallegos, première vice-présidente du Congrès, réaffirme la constance de l'engagement du Pérou à défendre les droits fondamentaux, à combattre le terrorisme sous toutes ses formes et à entretenir des relations diplomatiques avec les Etats porteurs de stabilité et de concorde régionale. Dans son exposé des motifs, la motion rappelle que le Royaume du Maroc et la République du Pérou ont établi des relations diplomatiques dès 1964, «dans le respect réciproque, l'amitié et l'attachement commun aux principes universels du droit international». Elle souligne également que la proposition marocaine d'autonomie, soumise aux Nations unies en 2007, bénéficie d'un appui explicite de plusieurs puissances, dont «les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume d'Espagne et la République française, qui y voient la base la plus sérieuse et la plus réaliste pour une solution durable». Le Congrès met en garde, par ailleurs, contre «les manœuvres d'infiltration idéologique, de radicalisation religieuse et de circulation d'armements» orchestrées par l'axe Téhéran-Hezbollah-Polisario, dont l'objectif serait de miner la stabilité de l'Afrique du Nord et de menacer les partenaires du Pérou, à commencer par le Maroc, tout en fragilisant l'équilibre sécuritaire du bassin méditerranéen. La motion conclut à la nécessité pour le Pérou de réaffirmer son attachement indéfectible à la légalité internationale, à la paix entre les peuples et à la condamnation des entités non étatiques qui promeuvent «la terreur, la violence et les économies souterraines destructrices». Le texte adopté ce lundi constitue le second acte parlementaire en 2025 par lequel le Congrès péruvien exprime publiquement son adhésion au projet marocain pour le Sahara et à l'unité territoriale marocaine.