Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Sahara : selon l'ancien chef de la diplomatie péruvienne, «Lima gagnerait beaucoup internationalement» en s'alignant sur les positions de Washington, Londres et Paris
Dans une tribune parue dans le quotidien Expreso, l'ancien ministre des affaires étrangères du Pérou, Miguel Ángel Rodríguez Mackay, appelle son pays à s'aligner explicitement sur le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara, qualifiant cette orientation de «gain diplomatique majeur» pour Lima. Selon M. Rodríguez Mackay, «la première conclusion qui s'impose» après l'annonce du soutien formel du Royaume-Uni à la proposition marocaine est «l'incontestable ascension de cette proposition conçue par le roi Mohammed VI et présentée en 2007 aux Nations unies». Il souligne que ce plan, élaboré de manière «compréhensive et œcuménique», a été formulé «pour être soumis à l'ONU, le plus vaste forum politique de la planète». Pour l'ancien ministre, cette proposition «a mérité une réponse hautement positive de la communauté internationale», notamment en raison de sa «dimension pacifique et inclusive». Il insiste sur le fait qu'elle «n'a jamais été conçue comme une imposition par Rabat», mais comme une «offre réaliste, sérieuse et crédible», devant aboutir à une solution «issue d'une négociation politique mutuellement acceptable». Un mouvement irréversible d'adhésions souveraines Le diplomate, avocat de formation, évoque un soutien international en expansion continue, estimant que «le plan [marocain] a connu un parcours d'adhésions ininterrompues», que l'on peut qualifier «de progressives et croissantes» de la part des Etats membres de l'ONU. À ses yeux, ces appuis forment une «avalanche de manifestations souveraines de ralliement» autour d'une proposition qui confère «un gouvernement administratif aux populations sahariennes» tout en «laissant entre les mains du royaume, comme il se doit, la souveraineté sur le Sahara occidental». Le Pérou invité à ne pas laisser passer l'occasion Pour M. Rodríguez Mackay, «notre diplomatie connaît parfaitement ce que représente, sur le plan politique, la montée en puissance de la proposition marocaine». Il considère comme une erreur stratégique de ne pas saisir cette «conjoncture et perspective», d'autant que le Royaume-Uni s'est joint aux Etats-Unis et à la France — «trois puissances membres permanents du Conseil de sécurité» — dans leur reconnaissance explicite de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Il affirme que «le Pérou a déjà franchi un premier pas en suspendant ses relations avec l'inexistante autoproclamée "République arabe sahraouie démocratique"» et que «cette seule mesure suffit à légitimer une nouvelle étape». Le Pérou, selon lui, «ne doit pas se laisser distancer par le Brésil, l'Equateur, le Panama, le Costa Rica, la République dominicaine», autant d'Etats qui ont rallié le plan marocain. Une ligne diplomatique cohérente dans les enceintes onusiennes L'ex-chancelier établit un parallèle avec la posture péruvienne à la Conférence des Nations unies sur les océans à Nice, où le pays défendra «la thèse des 200 milles de souveraineté et de juridiction» — en précisant qu'il ne s'agit pas de «mer territoriale». Il juge dès lors parfaitement naturel que le Pérou «s'accorde au vaste courant mondial en faveur de l'autonomie au Sahara». M. Rodríguez Mackay conclut : «Nous y gagnerons beaucoup, sur le plan international !»