Le Brésil a officiellement recouvré son statut de pays indemne d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), après avoir achevé l'ensemble des mesures sanitaires exigées par l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). L'épisode, circonscrit au seul territoire de Montenegro, dans l'Etat du Rio Grande do Sul, avait entraîné une suspension partielle ou totale des importations de volaille brésilienne dans plusieurs régions du monde, dont le Maroc. La levée de l'état d'urgence zoosanitaire, déclaré le 16 mai et formellement clos par l'ordonnance n° 809, a permis la réouverture de seize marchés. Parmi eux figurent le Maroc, la Libye, l'Irak, la République dominicaine, l'Egypte, le Myanmar, le Lesotho, la Bosnie-Herzégovine, le Sri Lanka, le Vietnam, le Paraguay, Vanuatu, le Salvador, la Bolivie, et le Monténégro. Une riposte jugée exemplaire Le ministère brésilien de l'agriculture et de l'élevage (MAPA) a précisé que la réponse avait été menée avec rigueur : mise en place d'un périmètre de sécurité de dix kilomètres autour du foyer, mise à vide des élevages concernés, surveillance renforcée et communication soutenue avec les autorités vétérinaires étrangères. «Nous avons informé de manière transparente chacun de nos partenaires commerciaux, en transmettant l'ensemble des données scientifiques disponibles et en respectant les principes du Code sanitaire pour les animaux terrestres», a indiqué un responsable du MAPA. Le Brésil demeure l'un des premiers exportateurs mondiaux de viande de volaille. La fermeture brutale de plusieurs débouchés avait porté un coup sévère au secteur avicole, dont les recettes sont fortement dépendantes du commerce extérieur. Des restrictions toujours en vigueur dans plusieurs pays Malgré le retour à la normale dans le Rio Grande do Sul, certains pays maintiennent leurs barrières commerciales. La Chine, le Canada, l'Union européenne, l'Argentine, les Philippines et le Chili observent encore une suspension générale des importations. D'autres, tels que le Japon, le Qatar, les Emirats arabes unis ou la Jordanie, appliquent des mesures ciblées sur certaines zones ou municipalités. Le Royaume-Uni, l'Arabie saoudite, le Mexique et la Russie, quant à eux, ont restreint leurs achats au seul Etat du sud brésilien. Le Brésil, par ailleurs, poursuit ses pourparlers bilatéraux avec les pays importateurs dans l'espoir d'un rétablissement intégral de ses flux commerciaux. «La célérité de notre action sanitaire et le degré élevé de biosécurité déployé nous permettent d'envisager avec confiance la réouverture des marchés restants», a conclu un porte-parole du ministère.