L'Equateur a ouvert, comme nous l'avions dévoilé le 17 mai, sa première ambassade au Maghreb vendredi 4 juillet à Rabat, lors d'une cérémonie marquée par la présence du ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger Nasser Bourita et de la ministre équatorienne des relations extérieures et de la mobilité humaine, Gabriela Sommerfeld. Dans son allocution, M. Bourita a salué une décision qualifiée de «tournant historique», prise par le gouvernement équatorien le 22 octobre 2024, lorsqu'il a mis fin à tout rapport avec la prétendue «rasd» et exprimé sa volonté de «nouer des liens durables avec le Royaume du Maroc». Le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que le pays abrite aujourd'hui cent soixante-cinq missions diplomatiques, dont quatorze ambassades d'Amérique latine. «Le Maroc, par sa position géographique et ses attaches culturelles, se trouve naturellement appelé à jouer un rôle de passerelle entre l'Afrique et l'Amérique latine», a-t-il souligné. Faisant état d'un rapprochement fondé sur des intérêts réciproques, M. Bourita a évoqué une relation bilatérale placée sous le signe de la réciprocité et du respect mutuel. Il a félicité le gouvernement équatorien pour la nomination d'un ambassadeur à la tête de cette représentation. Un rapprochement affirmé sur fond de reconnaissance Prenant la parole à son tour, Mme Sommerfeld a déclaré que l'ouverture de cette ambassade marquait «le début d'une nouvelle ère de coopération entre l'Equateur et le Maroc». Elle a ajouté que les deux pays étaient décidés à «approfondir leurs relations dans des domaines d'intérêt commun». Elle a précisé qu'il s'agissait de «la première représentation diplomatique de l'Equateur au Maghreb», appelant cette présence à devenir «un lien vers les marchés africains» et un vecteur de proximité entre Quito et Rabat. La cérémonie a suivi un entretien bilatéral entre les deux ministres, au terme duquel Mme Sommerfeld a réaffirmé le soutien de son pays à la proposition marocaine d'autonomie, qualifiée de «base d'un règlement définitif de la question du Sahara».