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La question du Sahara relève désormais d'un «contexte d'acceptation massive en faveur du Maroc» qui justifie une prise de position claire de la part des Nations unies, clame l'ancien chef de la diplomatie péruvienne Miguel Ángel Rodríguez Mackay
L'ancien ministre des affaires étrangères du Pérou, Miguel Ángel Rodríguez Mackay, appelle l'Organisation des Nations unies (ONU) à assumer pleinement sa responsabilité dans le règlement du différend relatif au Sahara, alors qu'un nombre croissant d'Etats, parmi lesquels les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et désormais le Portugal, ont exprimé leur appui au plan d'autonomie présenté par le Maroc. Un consensus international en faveur du plan marocain Selon Miguel Ángel Rodríguez Mackay, le ralliement récent du Portugal à la proposition marocaine témoigne d'une dynamique diplomatique irréversible. «Le plan d'autonomie de Rabat est considéré comme la base la plus crédible, sérieuse et réaliste pour résoudre le litige territorial le plus austral du royaume», affirme-t-il, en rappelant que les Etats-Unis (2020), la France (2024) et le Royaume-Uni (2025) – tous membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – soutiennent déjà cette approche. À ces puissances, M. Rodríguez Mackay ajoute l'Espagne, qu'il décrit comme «hautement liée au processus historique entourant ce conflit». Il rappelle que «ce pays a été la dernière puissance occupante avant que le Sahara ne revienne à la pleine et entière souveraineté du Maroc, en 1975, conformément à l'histoire et au droit international». L'ONU appelée à une position décisive Estimant que la communauté internationale se trouve à un tournant, M. Rodríguez Mackay invite l'Organisation des Nations unies à «prendre le taureau par les cornes». Il estime que la question du Sahara relève désormais d'un «contexte d'acceptation massive [en faveur du Maroc]» qui justifie une prise de position claire de la part de l'ONU. «Il est temps que l'ONU, au nom de la paix et de la stabilité internationales, mène comme jamais une solution définitive à ce différend en Afrique du Nord», déclare-t-il. L'universitaire péruvien rappelle que l'Organisation a été fondée sur les principes énoncés dans la Charte de San Francisco de 1945, laquelle consacre son rôle fondamental dans la préservation de la paix mondiale. Il ajoute que «l'Amérique latine s'est transformée en une véritable avalanche de soutiens politiques», tout en soulignant que le Pérou demeure une exception notable. Une adhésion croissante et populaire au plan marocain Dans son analyse, M. Rodríguez Mackay insiste également sur l'adhésion des populations du Sahara à la proposition marocaine. Il la décrit comme «réellement sensée et juste», et considère qu'elle constitue un socle de stabilité pour l'ensemble du Maghreb. «La réponse des pays au projet marocain confirme la haute crédibilité de la diplomatie du royaume, qui ne fait qu'exécuter scrupuleusement sa souveraineté», déclare-t-il. Revenant sur le règne du roi Mohammed VI, il affirme que «vingt-six ans après son accession au Trône, le roi s'est imposé comme un véritable homme d'Etat». Il conclut en affirmant que l'ONU est désormais tenue de garantir l'intégrité territoriale des Etats, condition nécessaire, selon lui, à l'émergence d'un ordre mondial fondé sur la paix durable. «La méritent le Maroc, sa population, les autres pays du Maghreb, l'Afrique entière – et le monde tout entier», écrit-il.