L'action de la société britannique Predator Oil & Gas Holdings PLC (PRD) s'effondrait de plus de 30 % vendredi à la Bourse de Londres, pénalisée par une communication technique jugée décevante concernant son puits MOU-3, foré dans la région de Guercif, au Maroc. L'opération de perforation, effectuée pour la première fois à l'aide de canons de grand calibre, a permis la récupération d'échantillons à l'azote, laissant penser que la formation réservoir avait été atteinte. Toutefois, l'entreprise a précisé que le puits avait été immédiatement mis en fermeture afin de surveiller l'évolution d'une éventuelle surpression et d'en évaluer le potentiel de purge. Dans un communiqué, Predator Oil & Gas a reconnu que «la phase actuelle d'observation vise à déterminer si les dommages subis par la formation peuvent, avec le temps, être résorbés.» La société entend ainsi mesurer la capacité du réservoir à retrouver une pression suffisante pour permettre une exploitation commerciale. Face à ces incertitudes, le groupe a annoncé la préparation d'un nouveau forage, baptisé MOU-6, dont la conception a été revue pour contourner les obstacles techniques rencontrés sur MOU-3. «Ce nouveau puits sera déterminant pour évaluer la productivité potentielle et les performances du réservoir à différents niveaux», a souligné la direction. Paul Griffiths, directeur général de Predator, a affirmé dans une déclaration : «Nous chercherons à exécuter le programme de forage MOU-6 dans les meilleurs délais cette année afin de maintenir notre élan.»