Le gouvernement de Catalogne a décidé de déplacer plusieurs de ses représentations à l'étranger, en plaçant le Maroc au premier rang de cette réorganisation diplomatique, a rapporté la presse espagnole lundi 16 septembre. L'exécutif catalan a annoncé que, durant cette législature, quatre bureaux seront relocalisés. Selon ses termes, «la délégation de Tunis sera transférée au Maroc, celle d'Afrique du Sud passera au Kenya, celle de Croatie sera installée en Roumanie et, enfin, celle de Rio de Janeiro se déplacera à São Paulo.» La porte-parole de l'exécutif, Sílvia Paneque, a souligné que cette décision découle d'un souci de cohérence et d'efficacité. Elle a affirmé que l'objectif est d'obtenir «une organisation plus opérative, cohérente et coordonnée.» Argumentaire institutionnel et accords politiques Dans le même esprit, Mme Paneque a estimé que les relocalisations permettront «d'unifier les efforts avec l'agence publique catalane de commerce et d'investissement (ACCIÓ)», certaines représentations partageant désormais les mêmes locaux. Elle a également défendu la continuité du travail extérieur du gouvernement catalan, y voyant «un gage de stabilité et de sérieux.» Ce redéploiement s'accompagne de l'ouverture de trois nouvelles représentations : en Chine, au Québec (Canada) et en Jordanie. Selon le communiqué conjoint signé au Parlement par le conseiller chargé de l'Union européenne et de l'action extérieure, Jaume Duch et par le porte-parole adjoint de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), Jordi Albert, ces implantations répondent à «des zones du monde présentant un intérêt stratégique élevé pour la Catalogne.» Au terme de ces ajustements, le gouvernement catalan comptera vingt-quatre délégations contre vingt et une auparavant, en application d'un engagement scellé lors des accords d'investiture conclus avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), rappelle la presse espagnole.