L'ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, un des derniers soutiens du Polisario, a été inculpé jeudi 16 octobre par un grand jury de l'Etat du Maryland dans le cadre d'une enquête fédérale portant sur la détention supposée de documents classifiés, ont rapporté plusieurs médias américains citant des sources proches du dossier. L'affaire avait éclaté au grand jour en août dernier, lorsque des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) avaient mené des perquisitions au domicile de M. Bolton dans le Maryland et dans son bureau à Washington, à la recherche de documents sensibles relevant du secret d'Etat. Ces opérations avaient marqué un tournant dans une procédure discrètement ouverte plusieurs mois auparavant par le département de la justice (DoJ). Selon la presse américaine, l'enquête cherche à déterminer si John Bolton, limogé en 2019 par Donald Trump, a détenu ou communiqué sans autorisation des documents classifiés relatifs à son passage au Conseil de sécurité nationale entre 2018 et 2019. L'ancien diplomate, connu pour ses positions intransigeantes en matière de politique étrangère, n'a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Au moment des perquisitions, le directeur du FBI, Kash Patel, avait affirmé sur la plateforme X que «personne n'est au-dessus de la loi». De son côté, la ministre américaine de la justice, Mme Pam Bondi, avait souligné que «la sécurité de l'Amérique n'est pas négociable». De retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump avait de nouveau reproché à John Bolton d'avoir divulgué «des informations sensibles du temps où il était conseiller à la sécurité nationale». L'inculpation de l'ancien conseiller, qui s'ajoute à plusieurs procédures visant d'anciens hauts responsables de l'administration Trump, met une fois encore en lumière les tensions persistantes autour de la gestion des documents classifiés au sommet de l'Etat américain.