Tel un phénix renaissant de ses cendres, Khalid Aït Taleb effectue un retour remarqué sur la scène publique. Un an après son départ du ministère de la Santé, le 23 octobre, dans le cadre d'un remaniement ministériel, le roi Mohammed VI l'a nommé, ce dimanche 19 octobre, sur proposition du chef du gouvernement et à l'initiative du ministre de l'Intérieur, au poste de wali de la région Fès-Meknès et gouverneur de la préfecture de Fès. Cette nomination s'inscrit dans le cadre des dispositions de l'article 49 de la Constitution de juillet 2011. Aït Taleb connaît parfaitement les enjeux de la région Fès-Meknès. Avant d'être nommé pour la première fois ministre de la Santé, du 9 octobre 2019 au 7 octobre 2021, sous le gouvernement de Saad-Eddine El Othmani, il dirigeait le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Fès. Technocrate aguerri, il a joué un rôle clé aux côtés du ministère de l'Intérieur dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Avec l'arrivée du gouvernement Akhannouch, suite aux législatives du 8 septembre 2021, Aït Taleb a dû quitter son poste au ministère, mais seulement pour deux semaines. En effet, Nabila Rmili, choisie par le nouveau chef de l'exécutif et membre du RNI, a présenté sa «démission» dans des circonstances tumultueuses. Ce départ a permis à Aït Taleb de reprendre la tête du ministère de la Santé jusqu'au 23 octobre 2024, remplacé par Amine Tahraoui, un fidèle de la famille Akhannouch.