Les places boursières africaines ont connu, au troisième trimestre 2025, une embellie généralisée, portée par un affermissement des monnaies et une meilleure orientation des flux d'investissement. Selon la Capital Markets Authority du Kenya, six des neuf principaux marchés du continent ont enregistré des hausses à deux chiffres, traduisant un élargissement des échanges et une circulation plus soutenue du capital. Casablanca s'affirme au sein du trio de tête africain Avec une progression de 11,93 %, la Bourse de Casablanca atteint une capitalisation moyenne mensuelle de 113,4 milliards de dollars, contre 101,3 milliards au trimestre précédent. Elle conserve ainsi la troisième position du continent, derrière Johannesburg et Le Caire, et confirme la fermeté de ses indicateurs. Cette évolution résulte d'un environnement macroéconomique maîtrisé, d'une politique monétaire prudente et d'un afflux constant de placements institutionnels. Les secteurs financiers et industriels demeurent les principaux vecteurs de cette progression, soutenus par la discipline budgétaire et la continuité des réformes économiques. Le Nigeria et le Kenya en tête du redressement Le Nigeria affiche la plus forte progression du trimestre, avec une hausse de 25,83 %, portée par les valeurs bancaires et pétrolières ainsi que par un accroissement des échanges sur le marché de Lagos. Le Kenya suit avec 23,39 %, après plusieurs trimestres de repli, grâce à une activité accrue sur la Bourse de Nairobi. L'Egypte, quatrième marché du continent, progresse de 11,6 % sous l'effet de réformes soutenues par le Fonds monétaire international. D'autres pays, comme le Ghana (+10,46 %) et le Rwanda (+10,49 %), enregistrent également une évolution ascendante, confirmant un mouvement général d'assainissement des marchés africains. Casablanca, pôle d'équilibre et de constance financière La progression de la Bourse de Casablanca traduit la solidité des équilibres économiques du Maroc et la cohérence de sa stratégie financière. La place casablancaise s'impose désormais comme un centre d'arbitrage et de régulation où se conjuguent discipline, continuité et mesure. Par la rigueur de ses institutions et la constance de ses orientations, Casablanca demeure une référence pour les opérateurs régionaux et internationaux, et s'affirme comme un pilier durable du paysage financier africain.