Le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas a consacré une large partie de son point de presse hebdomadaire à l'état d'avancement du dispositif d'aide directe destiné aux éleveurs de bétail. Il a affirmé que «près de 580 000 éleveurs avaient bénéficié, à ce jour, d'un appui supérieur à 2,42 milliards de dirhams, soit 48 % du total recensé». Toutefois, le ministre n'a fourni aucune précision détaillée sur les modalités d'évaluation des demandes, sur les contrôles de terrain, ni sur les mécanismes permettant de vérifier la conformité des bénéficiaires, ce qui alimente une polémique déjà vive au sein de plusieurs milieux professionnels, inquiets de l'opacité perçue dans la répartition de cette enveloppe exceptionnelle. Mustapha Baitas a simplement indiqué que l'opération se poursuivait et devait couvrir l'ensemble des éleveurs identifiés par l'administration. Déblocage des versements et restauration du cheptel reproducteur Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement a déclaré que «le versement lié à l'acquisition du fourrage avait été engagé dès le début du mois de novembre», ajoutant que «la première part destinée à soutenir la préservation des femelles ovines et caprines vouées à la reproduction avait également été versée». Il a rappelé que «cette mesure demeurait inédite, puisqu'il s'agissait du premier dispositif d'aide directe accordé aux agriculteurs et aux éleveurs pour restaurer un cheptel fragilisé par une combinaison de facteurs défavorables». Selon lui, l'ensemble est fort d'une enveloppe totale de 12,8 milliards de dirhams dédiée aux deux tranches du programme. Dimension financière, partenaires institutionnels et dispositif sanitaire S'agissant de la première tranche de 6 milliards de dirhams, Mustapha Baitas a indiqué que «les mesures retenues incluaient l'appui financier destiné à l'achat du fourrage et celui consacré à la préservation des femelles ovines et caprines destinées au renouvellement du cheptel reproducteur». Il a précisé que «ces soutiens permettraient également un allègement des dettes des éleveurs en coordination avec le Crédit agricole du Maroc (CAM), tout en offrant des campagnes de vaccination et un accompagnement technique». Le ministre a insisté sur la nécessité d'un suivi sanitaire rigoureux pour limiter les pertes et stabiliser les cheptels concernés, rappelant que les services vétérinaires étaient mobilisés pour cette opération d'envergure.