Les communications via le service de messagerie WhatsApp ont été fortement perturbées en Chine ces derniers jours, et ce avant un important Congrès du Parti communiste au pouvoir mi-octobre.. Mardi cependant, il était possible d'utiliser WhatsApp pour envoyer des textos et engager des conversations téléphoniques ou vidéo. Mais l'envoi de messages vocaux ou de photos restait impossible. Ces nouveaux déboires affectent WhatsApp quelques semaines avant le Congrès quinquennal du Parti communiste, convoqué le 18 octobre, une réunion décisive où sera largement remaniée l'équipe dirigeante. Or, Pékin intensifie habituellement la censure de l'internet avant les importants événements politiques ou anniversaires « sensibles ». Certes, la messagerie téléphonique WeChat, du géant du Web chinois Tencent, reste de loin la plus populaire dans le pays, avec ses centaines de millions d'utilisateurs revendiqués. Mais WeChat reste strictement soumis aux exigences de la censure chinoise et nombre de dissidents utilisent volontiers WhatsApp, jugé plus sécurisé et moins contrôlé, pour communiquer entre eux ou avec des contacts à l'étranger. À noter que, l'Internet chinois est déjà encadré de façon drastique par une « Grande muraille électronique » qui bloque les réseaux sociaux Facebook et Twitter, YouTube, Google, ainsi que de nombreux médias occidentaux. Mais WhatsApp n'a pas jusqu'à présent subi d'interdiction totale. Pour rappel, de tels dysfonctionnements avaient déjà été observés au cours de l'été. « Il semble que la censure que nous avions déjà observée pour les partages de photos, de vidéos et de mémos vocaux sur WhatsApp en juillet a maintenant été étendue aux messages textes », relève Nadim Kobeissi, spécialiste de la cryptographie, sur le site The Verge.