Après le scandale de ventes de masters au sein de l'université Sidi Mohammed Ben Abdallah à Fès, l'association Transparency Maroc a publié mardi un communiqué dans lequel elle annonce avoir suspendu provisoirement son secrétaire général adjoint Abdallah Harsi. Ce dernier étant potentiellement impliqué dans ce scandale. « Transparency Maroc a pris connaissance de de l'enregistrement sonore faisant état de la pratique à une large échelle de la corruption dans un master de droit relevant de l'université Sidi Mohammed Ben Abdallah « peut-on lire dans un communiqué de l'association. Ainsi, le bureau exécutif de T.M » a décidé de suspendre provisoirement les activités au sein de l'association du professeur qui dirige ce master jusqu'à l'aboutissement de l'enquête administrative ou de toute autre poursuite disciplinaire ou judiciaire », poursuit la même source.
Dans son communiqué, Transparency Maroc précise également que la décision de suspension » permettra au concerné d'être libre de ses actions en tant que responsable à la tête du master pour tirer cette affaire au clair en évitant toute interférence avec sa position au sein de T.M. Cette décision permettra également à l'association d'assurer le suivi du développement de ladite affaire avec le recul et l'indépendance qui sont les siens ». L'université Mohammed Ben Abdallah de Fès avait quant à elle préalablement annoncé samedi 18 aout « avoir ouvert, en coordination avec le département de tutelle, une enquête au sujet d'un enregistrement vocal, circulant sur l'application mobile WhatsApp, concernant les critères d'accès au Master Droit des contentieux publics au sein de l'université ». Dans un communiqué, l'université de Fès avait en effet indiqué qu'elle « procède à l'analyse de manière minutieuse du contenu de l'enregistrement et à la collecte des données requises en vue de prendre la décision légale appropriée ». Soulignant sa détermination à garantir « les conditions de transparence, d'objectivité et d'égalité des chances en matière d'inscription des candidats à toutes ses branches ». Il est à noter que, l'enregistrement sonore faisant état de la corruption dans un master de l'université de droit Fès avait fait le tour des réseaux sociaux et plus précisément le tour de l'application de messagerie instantanée WhatsApp, suscitant ainsi l'indignation des internautes et de toute personne ayant eu accès à cet enregistrement. À travers cette conversation, on suit le processus de négociation pour l'obtention du diplôme de Master 2 avec mention au sein de l'université de droit de Fès. Les critères: la somme de 40.000 dirhams. Une somme qui permet en premier lieu au candidat de réussir les épreuves d'accès au master ( pré-sélection, écrit et oral) mais aussi qui propose une réussite tout au long de la durée d'études. Avec à la clé la promesse de valider tous les modules,même ceux que le candidat n'aurait pas réussi à décrocher.