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« Ach Waqe3 » : l'actualité décryptée par Jamal Berraoui
Publié dans Challenge le 20 - 11 - 2019

« Ach Waqe3 » est l'une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l'actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.
Quatre sujets sont passés au crible au cours de cette émission de ce mercredi 20 novembre 2019 :
– Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, mardi 19 novembre, Chakib Benmoussa et l'a chargé de la présidence de la Commission spéciale sur le modèle de développement. Pour Berraoui, Benmoussa est un cadre marocain qui a occupé de nombreux postes de haute responsabilité et la question qui se pose est de quelle équipe il va s'entourer. L'analyste souligne qu'un nouveau modèle de développement s'inscrit dans une longue durée et engagera le pays et sa politique de développement pour les 20 ou trente années à venir. L'ancien modèle a prouvé ses limites dans la mesure où il n'a pas réussi à booster l'économie et assurer aux Marocains une meilleure vie.
#آش_واقع* محمد عبد النباوي، رئيس النيابة العامة : "احترام استقلال السلطة القضائية لا يتأتي، فقط، بعدم التدخل في أحكام القضاة ومقرراتهم، وإنما كذلك بالكف عن تناول الشأن القضائي خارج سياق الدستور في نقاشات أعضاء البرلمان". * إحالة أربعة أشخاص على المحكمة على خلفية إيقاف شخص ظهر بشريط فيديو وهو بصدد مساومة سيدة من أجل التدخل لفائدة والدتها المعتقلة بالسجن * بومبيو يعلن "شرعية" المستوطنات بالضفة الغربية. * الغاء جميع طلبات العروض المتعلقة بتجهيز مستشفى جهوي جديد ضمن مشروع بقيمة 60 مليار سنتيم. * اليوم العالمي للمراحيض .. 3 ملايين مغربي لا يملكون "دورات مياه".رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine
Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mardi 19 novembre 2019
Le Maroc n'est pas stérile ; il dispose de grandes compétences et de la matière grise, relève Berraoui, qui trouve qu'on n'a pas résolu une problématique fondamentale : 8 millions de Marocains vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. Le deuxième défi soulevé est celui de la compétitivité à l'international dans un ensemble de secteurs industriels. Il en impute la responsabilité à l'échec dans la formation. Il estime que les gens qui pensent qu'il suffit d'enlever les taxes et les impôts pour être plus compétitif se trompent lourdement. Cela fait 30 ans qu'on le fait et, au final, on n'a rien obtenu. L'autre grand casse-tête a trait à la protection sociale. Nous n'avons pas les moyens pour assurer son financement et un taux de chômage qui avoisine les 9,5%, qui sont de fait revenus en l'absence de l'indemnité du chômage faute de moyens et des caisses de retraite. Berraoui raconte comment il a suggéré une fois l'instauration d'un Smig régional en fonction du coût de la vie dans les régions et les villes. Proposition mal prise par le syndicaliste Noubir Amaoui, fondateur de la Confédération démocratique du travail, le traitant d'ennemi de la classe ouvrière !
Pour Berraoui, la grande question qui s'impose et qu'on doit se poser est quel est le rôle de l'Etat ? Ramasser les taxes et les impôts pour payer les fonctionnaires ou bien être une locomotive de développement et de progrès. On est dans un débat politique. Le monde change et aujourd'hui deux thèses économiques s'affrontent. Il y a les partisans de l'offre qui sont pour aider les entreprises et une répartition par la suite à petites gouttes des richesses. Cette théorie relève du passé. Pas moins de huit pays traversent en ce moment des crises sans précédent avec un soulèvement populaire. Une autre approche où le rôle essentiel de l'Etat est stratégique, en particulier dans la protection sociale, la santé et les services publics qui doivent être de qualité. Au Maroc, ces services nous font rougir, souligne Berraoui. Il note qu'aujourd'hui dans le monde pour résoudre ces problèmes, on doit revenir aux théories de l'économiste britannique Adam Keynes, l'un des plus influents du XXème siècle et ses théories de farouche adversaire du laisser-aller. Le keynésianisme a aidé à résoudre les problèmes du capitalisme engendrés par la crise de 1929. Or, pour ce faire, affirme l'analyste de MFM, il nous faut un nouvel Etat stratégique. Il illustre ses propos par deux Etats qui sont actuellement des success stories, à savoir le Rwanda et l'Estonie auxquels on ne fait pas attention au Maroc. Le Rwanda enregistre bon an mal an un taux de croissance économique de 6 à 7%. L'Estonie, petit pays avec un taux de croissance respectable a un niveau de vie qui dépasse celui de la France. Ces deux pays ont écourté le chemin en empruntant directement le chemin de la révolution numérique. Au Rwanda, 95% de la population sont connectés à internet et disposent de la gratuité de 4G et prochainement la 5G. Autre exemple cité par Berraoui est celui de la lutte contre la corruption au Rwanda. Si une personne est arrêtée pour 20 dirhams de pot de vin, elle écope et excusez du peu, de 20 ans de prison ! Le phénomène de la corruption a été rayé du lexique des Rwandais.
L'Estonie ne dispose pas de ressources naturelles et pourtant ce pays réalise en moyenne un taux de croissance de l'ordre de 6% par an et un revenu mensuel de 1.800 euros par mois. L'analyste réclame qu'on réfléchisse et qu'on imagine un modèle de développement qui nous projette dans l'avenir et que ceux qui ont dépouillé les banques de pas moins de six milliards de dirhams pour les déposer dans des comptes à l'étranger ou en achetant de somptueuses demeures et des bateaux le rendent. Ce n'est pas avec eux que le nouveau modèle de développement décollera.
Pour ce qui est de la Commission, Berraoui demande à ce que tous soient impliqués dans la réflexion et le modèle doit faire l'objet de débats, de consultations et de consensus entre tous les acteurs d'ordre politique, économique, syndical, culturel pour lui donner les meilleures chances et garanties à sa réussite. Berraoui souligne que la culture est l'un des piliers du développement et du progrès qui doit être inscrite comme étant un projet sociétal prioritaire. Le futur modèle de développement doit être une véritable feuille de route qui balisera le chemin aussi bien pour l'actuel gouvernement que pour ceux à venir.
-Al Massae écrit que la viande rouge a atteint les 90 dirhams le kilogramme dans les souks hebdomadaires en raison d'une grève des bouchers qui refusent d'appliquer la décision de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Pour Berraoui, la loi doit être appliquée car il y va de la santé des Marocains. L'Etat a sa part de responsabilité dans cette affaire. Quant à évoquer le facteur temps soulevé par les bouchers, c'est de l'irresponsabilité. Le consommateur peut faire grève aussi en se passant de la viande pour un temps.
-Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts a critiqué le dernier rapport de la Cour des comptes soumis au Souverain épinglant le secteur de la pêche et son Plan Halieutis, soulignant que les réponses de son département sont contenues dans ledit rapport mais les gens sont sélectifs dans leur approche et cherchent à politiser la question avec le soutien de certains organes de presse. Il a défendu bec et ongle son plan et ses résultats, le mardi 19 novembre courant devant les députés.
Pour Berraoui, on a un problème difficile à résoudre. De par le monde, la cour des comptes ne donne pas des notes mais des avis émis par des experts. L'organe fait son rapport et c'est au concerné de répondre. Les juges de la Cour des comptes sont des économistes. L'analyste estime que la procédure de la Cour des comptes dans la rédaction de son rapport est utilisée partout dans le monde. Pour Berraoui, il ne faut pas verser dans la politique politicienne, jugeant que Aziz Akhnnouch est plus grand que ces querelles et susceptibilités et ne peut pas nous dire que Plan Halieutis est une réussite à 100%100, de même que personne ne peut dire que ce plan est un échec total. La Cour des comptes a fait son évaluation du programme et il est de son droit. Mais l'évaluation n'a jamais signifié sanction. Dans son rapport sur le Plan Hlieutis, la Cour des comptes a parlé de questions d'ordre structurel. Le rapport ne parle pas de dysfonctionnements ou de détournements de fonds. Si on n'accepte pas l'avis ou l'évaluation d'une institution constitutionnelle, indépendante et faite pour procéder à des évaluations, dans ce cas là qu'est-ce qu'on fait ? S'interroge Berraoui. A chaque que quelqu'un devient ministre, on avale ce qu'il dit. Il trouve que le meilleur qui accepte les remarques de la Cour des comptes est l'OCP. Il a bien pris en considération ses remarques et son évaluation et s'est engagé à rectifier le tir. Terrab a reconnu les dysfonctionnements relevés par Jettou et son équipe, affirme l'analyste en soulignant qu'une certaine presse a accusé le président de la Cour des comptes de protéger l'OCP. Berraoui conseille la lecture du dernier rapport de la Cour des comptes présidé par un socialiste qui a recommandé des mesures libérales à l'ONCF pour le remettre sur les bons rails. Il déclare que le premier responsable n'est pas Jettou mais le chef du gouvernement. Quand la Cour des comptes dévoile des détournements, c'est à Saâd Eddine el Otmani de transmettre les affaires à la justice.
-Jamila Moussalli, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalité et de la Famille, a annoncé mardi 19 novembre le lancement d'un plan national de lutte contre l'exploitation des enfants dans la mendicité. Annonce qui coïncide avec la célébration ce mercredi de la journée mondiale de l'enfance. Berraoui trouve que la ministre se paie notre tête, rappelant qu'il existe une loi au Maroc qui interdit la mendicité. On n'a pas besoin de programme mais de l'application stricte de la loi, souligne l'analyste de MFM. Son programme pourrait et doit être axé sur l'encadrement, la création de dortoirs et crèches avec une prise en charge des enfants dont des Subsahariens. Berraoui demande à ce qu'elle applique la loi et demande l'aide du gouvernement pour combattre ce phénomène et qu'on cesse de parler de stratégies et de littérature. La stratégie dont la ministre parle a déjà fait l'objet d'une grande étude en 1998, du temps de son collègue Nezha Chakrouni avec Jamal Aghmnani. On est toujours au même point, 21 ans après, déplore Berraoui !
Carte blanche : Berraoui la dédie au journaliste Mustapha Iznasni, militant des droits de l'Homme et journaliste qui vient de nous quitter. La profession doit lui être reconnaissante. Au départ, il a milité au sein du Parti de la libération et du socialisme avant de rejoindre le PPS. Il a travaillé à Maghreb information de l'UMT et dont le directeur de publication était Ahmed Benkirane et André Azoulay était le rédacteur en chef. Le Journal a été interdit et toute l'équipe s'est dispersée. Mustapha Iznasni a rejoint une agence de coopération entre le Maroc et la Mauritanie et a été envoyé à Nouakchott en sa qualité de directeur. Deux ans après et suite à une brouille diplomatique entre les deux pays, il rentre au Maroc pour travailler dans la presse du RNI et rejoint l'OMDH avec Mohamed Aujjar. Il était un grand journaliste. Ce qui me chagrine aujourd'hui, c'est qu'on est en train de perdre de grands symboles. Il était parfaitement bilingue maîtrisant le Français et l'Arabe. Un jour, un journaliste a tué sa femme lors d'une dispute conjugale. Il a été emprisonné laissant derrière lui un garçon et une fille. C'est Mustapha Iznasni et notre confrère Najib Salmi qui ont pris en charge l'éducation des deux enfants. Je raconte cela pour dire combien elle était grande et effective la solidarité entre confrère. Abdellah Stouki, le plus grand critique de théâtre au Maroc, de l'avis de feu Tayeb Saddiki. Le regretté Omar Anouari fut un grand journaliste et à la fin aucune reconnaissance. On est devenu « amnésique ». Je présente mes condoléances à la famille de Mustapha Iznasni, à ses trois enfants et aux journalistes marocains y compris ceux qui ne connaissent pas la valeur de Mustapha Iznasni.
« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio de lundi à vendredi à partir de 12h30. Elle est rediffusée le même jour à 19h30.


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