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Villa économique : pas si bon marché que ça !
Publié dans Challenge le 13 - 10 - 2007

Voilà un produit qui se vend «à guichet fermé!» La demande dépasse nettement l'offre et les premières villas, qu'elles soient érigées par Al Omrane ou un opérateur privé, se vendent comme des petits pains. Mais les prix atteignent jusqu'à 1,5 million de DH en semi-fini. La classe moyenne ciblée au départ s'en voit donc
de plus en plus écartée…
Le concept de la villa économique n'en finit pas de séduire et aiguise les appétits des grands groupes marocains de l'immobilier. Après l'expérience pilote lancée par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, les grands groupes privés veulent à leur tour être de la partie. Sefrioui, Jamaï, Berrada, Chaâbi, en plus d'autres entreprises étrangères comme l'espagnol Marinador ont manifesté leur volonté d'intervenir sur ce créneau. «La sauce a tellement bien pris que les organismes privés se sont sentis obligés de suivre pour avoir leur part du gâteau. La cible, constituée par la classe moyenne supérieure caractérisée par sa solvabilité et sa crédibilité auprès des banques, a représenté un élément à la fois rassurant et attrayant pour les promoteurs immobiliers», explique un professionnel de l'immobilier basé à Casablanca.
La composante foncière
fait grimper les prix
En tout cas et quelles que soient les motivations des uns et des autres, l'enjeu est aujourd'hui de taille. Le succès commercial enregistré lors de la première opération lancée par Al Omrane a été tel que les responsables du ministère eux-mêmes n'en ont pas cru leurs yeux. Comptant sur des réalisations de bonne qualité mais modestes, le terrain a réagi autrement. Les demandes ont considérablement dépassé l'offre. Disposer d'un bon pour le rachat d'une villa économique portant la griffe d'Al Omrane est devenu une belle affaire. Une source au département de l'Habitat raconte qu'au moment du lancement de la première opération, Taoufiq Hjira avait saisi les autres ministères pour enregistrer les demandes de leur propre personnel, tellement il était peu sûr que le produit allait cartonner dès le début.
Les temps ont aujourd'hui changé et le produit, vendu à guichet fermé, trouve facilement acquéreur. Mais les paramètres du départ ont aussi changé. En effet, si durant la première vague de commercialisation des villas économiques, le prix n'excédait guère 800.000 DH pour un logement livré en semi-fini, aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Les prix vont jusqu'à 1.500.000 DH, toujours en semi-fini. Il faudra donc ajouter une enveloppe de plus de 300.000 DH pour pouvoir disposer d'une villa dont tous les travaux sont finis (peinture, portes, fenêtres…). Cette enveloppe peut aller jusqu'à 600.000 DH pour un niveau de finition digne du haut standing.
Ce ne sont pas seulement les sociétés privées qui appliquent des niveaux de prix dépassant un million de DH. Les tarifs du secteur public, qui était précurseur en la matière, s'inscrivent aussi dans cette tendance haussière. Par ailleurs, le trend haussier n'impose ses règles que dans certaines zones géographiques. A Meknès par exemple, Al Omrane continue à proposer ses villas à 700.000 DH. A Tamesna, une nouvelle ville située dans la région de Rabat, ce prix passe du simple au double pour se situer dans certains cas jusqu'à 1.500.000 DH ! Quelle est la raison qui justifie cette énorme différence de prix ? Elle serait à chercher dans la localisation géographique en elle-même.
Et la proximité du lot de terrain du centre ville. «La composante foncière est très déterminante dans le prix de revient de la villa économique. Elle influe donc systématiquement sur nos prix de vente », explique Taoufiq Hjira, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Même son de cloche du côté des opérateurs privés qui expliquent les niveaux des prix affichés par la rareté et la cherté du foncier. De toutes les manières et contrairement au logement économique réglementé par la loi, la villa économique est un produit entièrement libéralisé (ni contraintes, ni avantages fiscaux ou autres). Tout promoteur immobilier peut se lancer dans ce type d'habitations sans contrainte de prix plafonnés ni de quantités de logement minima à produire.
Un effet «boule de neige»
Le chantier ne vient que de commencer. Du côté d'Al Omrane, ce sont plus de 15.000 logements de ce type qui sont mis en chantier. 2.142 villas économiques ont été finalisées en juin 2007. Plusieurs milliers d'unités porteront les griffes de grands groupes privés. Dans le cas d'Addoha par exemple, ce sont pas moins de 750 unités à Tamesna et 550 à Marrakech qui sont en cours de construction. Les grues ayant entamé la terre, les premières opérations de commercialisation ont déjà démarré. «Nous avons soumis des demandes d'autorisation de construire pour des milliers d'autres villas dans différentes zones du Maroc : Tamesna où nous avons déjà un premier projet, Tanger, Fès, Casablanca, Larache, Meknès et Kénitra», souligne Benbachir, conseiller d'Anas Sefrioui, PDG du groupe Addoha. Et d'ajouter, «il n'y a pas de secret pour expliquer la réussite de ce concept. Il comble un grand vide et propose un produit idéal pour la famille, aussi petite ou nombreuse soit-elle. Qu'elle soit livrée en semi-fini ne fait qu'en augmenter l'attrait, parce qu'elle offre à son acquéreur la possibilité de l'équiper à son goût et petit à petit, sans qu'il ne soit obligé de tout payer en une seule fois». Cet argument commercial ne convainc pas tous les opérateurs. Certains, initialement intéressés par l'opération, ont fini par abandonner l'idée pour retrouver leur activité classique. Le cas de General Contractor est à citer en exemple. Découragée par les prix pratiqués au départ, la société a rebroussé chemin. «Notre créneau est de vendre des villas clé en main. Partant de là, nos prix sont nettement supérieurs à ceux affichés par la concurrence. Nous préférons ne pas y intervenir», souligne une source interne à General Contractor.
Aussi, les ménages dont le salaire varie aux alentours de 10.000 DH et qui constituaient le cœur de la cible du programme de la villa économique s'en voient écartés par la force des choses. «Financer un logement de plus d'1 million de DH, sans compter les frais de finition, dépasse les capacités de remboursement de cette catégorie de ménages». Parole de banquier…


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