La police espagnole interpelle deux présumés partisans de Daech, avec l'aide de la DGST    Terrains communaux : Un réseau de spoliation dans le viseur du ministère    La filière marocaine de l'avocat fragilisée par la canicule    Revolut au Maroc: les choses se précisent…    Trump veut abolir le vote par correspondance et les machines à voter    Corée/USA: Début des manœuvres conjointes « Ulchi Freedom Shield »    Aéroport international de Dubaï: plus de 3,6 millions de passagers attendus à l'occasion la rentrée scolaire    Espagne: 343.000 hectares partis en fumée depuis le début de l'année    Rallye Dakhla-Guerguerat: en route vers Dakar !    Surpopulation carcérale en Belgique : Le gouvernement prépare des »solutions structurelles »    Sidi Kacem – Sidi Slimane : La route qui fait craindre le pire    Le Maroc concentre 95 % de la production et 86 % de la consommation d'argent en MENA en 2024, chiffres records    Le Maroc s'apprête à dépasser l'Italie dans la production automobile dans le cadre d'une ascension industrielle inédite, écrit un rapport espagnol    "Dbibina" : réflexions sous la canicule    Un adolescent subit un viol collectif présumé lors du moussem de Moulay Abdallah, la justice sévira    Girona intensifie les négociations pour Ounahi    Préférence nationale bafouée : Des marchés publics gelés sur ordre de l'Intérieur    Revue de presse de ce lundi 18 août 2025    Été 2025 : Le coût de la vie plombe les projets de vacances des Marocains    Coup de cœur tourisme Ep4: La légation américaine, joyau de la médina de Tanger    Interview avec Dr Ali Moussa Iye et Prof. Augustin F.C. Holl : « La question de la gouvernance endogène nous ramène à celle de la souveraineté »    Foot arabe : Ammouta limogé    Transfert : Amine Adli vers Bournemouth, Ben Seghir vers Leverkusen ?    UNAF / Eliminatoires LDC Féminine : Trois arbitres marocaines convoquées    Développement territorial intégré: une nouvelle génération de programmes en vue    Abdelouafi Laftit prépare les législatives de 2026 en défendant le quota féminin et l'intégrité du processus    Campagne Correct The Map : Soutien de l'UA pour rétablir la taille réelle de l'Afrique    Météo: Orages violents et vague de chaleur dans plusieurs provinces    Feux de forêts : Les incendies font rage, le Maroc riposte ! [INTEGRAL]    Les prévisions du lundi 18 août 2025    Arrestation de trois étudiants à Tétouan pour une campagne de boycott pro-palestinienne    Bourse de Casablanca : l'essentiel de la séance du vendredi 15 août    La rencontre Trump-Zelensky ouvrira la voie à un sommet trilatéral avec Poutine    Jeter l'injustice à la mer !    Spain : Moroccan national arrested for arson attack on Santiago Apóstol Church in Albuñol    US diplomats to visit Laayoune amid UN resolution talks on Sahara    CHAN 2024 : Le Maroc bat la RDC et se qualifie pour les quarts de finale    Tarik Sektioui: la confiance des joueurs a été décisive pour remporter le match contre la RDC    Hatim Ammor enflamme M'diq et réunit 180 000 spectateurs au Festival des plages    Foire internationale du livre de Panama : Abderrahman El Fathi réclame une académie de la langue espagnole au Maroc    L'Algérie arme la migration clandestine... Un nouveau chantage politique envers l'Europe    El Jadida : Clap de fin des festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar    Sous les feux d'artifice: Clôture triomphale du Moussem Moulay Abdallah Amghar    SM le Roi félicite le Président de la République gabonaise à l'occasion de la fête nationale de son pays    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    L'ambassade de Chine à Rabat commémore le 80e anniversaire de la victoire des Alliés avec la projection d'un documentaire chinois    Le duo fraternel Belmir captive Martil lors du Festival des plages Maroc Telecom    Reportage - Moussem Moulay Abdallah Amghar : un formidable catalyseur économique et social pour toute une région    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le groupe Amhal s'investit
Publié dans Challenge le 27 - 03 - 2013

Le groupe Amhal signe son retour sur la scène des affaires. Il vient d'entamer la phase de commercialisation de la Zone d'activité Khyayta située à 25 mn de Casablanca près de la nouvelle gare de Laasilat. Radioscopie d'un projet qui risque de faire date.
Désormais Med Z, bras immobilier de la Caisse de dépôt et de gestion et Al Omrane, son pendant du ministère de l'Habitat, ne sont plus les seuls aménageurs développeurs de villes nouvelles. Le privé vient de s'engouffrer dans cette brèche faite dans la muraille de la traditionnelle pensée unique de ville unifiée. En effet, le groupe Amhal qui a créé la société Khyayta Immobilier, est en train de réaliser les travaux d'aménagement, d'assainissement foncier et de voirie de la Zone d'activité Khyayta située aux environs de la ville nouvelle de Lakhyayta.
A prix coûtant
Ayant nécessité un investissement global de 450 millions de DH, foncier compris, la zone d'activité Khyayta a été financée par Khyayta Immobilier grâce à des apports en capitaux propres et à des emprunts bancaires. Réalisés par des industriels au profit de leurs pairs, ce projet part d'un constat des plus simples mais non des plus simplistes. « Après notre étude de marché nous avons constaté que le grand Casablanca est très spéculatif, les prix des terrains industriels ont augmenté. Or l'industriel préfère investir dans ses machines, son fonds de roulement plus que dans le terrain, car c'est grâce à cela qu'il crée de la valeur. Aujourd'hui, les prix sont élevés et les sites de Bouskoura ont pris de la valeur. Il faut une opportunité pour les PME qui constituent plus de 90% de notre tissu productif qui cherchent autour de 1000 m2 de superficie. L'étude de marché a révélé que ces PME ne disposaient pas d'offres abordables », avance tout de go Mehdi Ghazzali, directeur général de Khyayta Immobilier (ZAK).
C'est ainsi que le projet du groupe Amhal consiste en un système de péréquation entre, d'une part une zone industrielle intégrée de catégorie 2 et 3 et une zone résidentielle pour fournir aux employés des usines une résidence proche de leur lieu de travail. « Le principe est de disposer de logements près des usines. La zone se situe à Lakhyayta à 25 mn de Casablanca à coté de la gare ferroviaire de Laasilat. La gare existe déjà et il y a deux arrêts par jour. Et il se pourrait que les trains d'El Jadida s'arrêtent huit fois par jour à ce niveau. Ce projet s'inscrit dans le cadre des villes nouvelles qui est à 100% privé et qui n'a rien à voir avec Al Omrane, même si celle-ci va développer un projet dans la zone », met en exergue Mehdi Ghazzali.
Péréquation industriel-résidentiel
Sis entre Had Soualem et une zone agricole où se trouvent déjà des unités industrielles qui ont bénéficié de la dérogation, le projet est aujourd'hui en phase de viabilisation. Dédiée aux activités industrielles non polluantes, la zone industrielle comprend une multitude de dépendances et l'ensemble de la ville dispose de tous les équipements socioéducatifs de rigueur (restaurant collectif, syndic de copropriétaires, station service, école, mosquée, administration, espaces verts etc).
Comprenant en tout et pour tout 259 lots de 1.000 m2 chacun, la zone industrielle est l'une des plus abordables actuellement. Longtemps obligé d'acheter des terrains agricoles et de rechercher par la suite des dérogations afin d'édifier leurs usines, les opérateurs industriels ont aujourd'hui une alternative attractive. En effet, avec le système de dérogation, l'opérateur était obligé de se convertir et de s'improviser aménageur, ce qui n'est pas son métier de base. Commercialisés à prix coûtant, les lots de la Zone d'activité Khyayta sont vendus aujourd'hui au prix de 890 DH le m2. «Actuellement la principale demande de l'opérateur est un terrain disponible rapidement avec un cahier des charges précis pour pouvoir construire deux mois après son acquisition. Le prix doit être abordable par souci de rentabilité. Et ce choix n'existait pas sur le marché. Nous nous félicitons d'avoir proposé une solution aux entreprises qui étaient laissées pour compte », soutient Mehdi Ghazzali. Et d'ajouter, «nous affichons un prix décidé de façon calculée. Nous vendons au prix de revient. Nous ne faisons pas de la philanthropie, mais nous essayons d'installer une péréquation entre la zone industrielle et la zone résidentielle. C'est sur le besoin en logements que nous gagnons. Au prix de 890 m2 c'est un prix de revient. Je mets au défi quiconque de commercialiser 1000 m2 à ce prix-là ».
Des lots variés
Khyayta Immobilier compte donc rattraper son manque à gagner sur le résidentiel. La zone résidentielle se compose de 4 types de lots à vendre essentiellement. Il y a des parcelles de R+2 de type 100 m2 qui ciblent une clientèle de mono-propriétaires de classe moyenne au prix de 350.000 DH le lot et il y a des parcelles R+3 à partir de 120 m2 à 480.000 DH et des lots R+4 sur 140 m2 à 630.000 DH. «Nous ciblons les petits investisseurs et les investisseurs qui vont les construire pour mettre en vente ou en location les appartements pour les employés de la zone industrielle », indique Mehdi Ghazzali.
Au centre de la ville, les promoteurs comptent développer un groupe de logements économiques conventionnés à 250.000 DH de près de 1.500 unités. « Ce sont des appartements de 50 à 60 m2 qui permettront d'accueillir une partie de la main-d'œuvre », précise Mehdi Ghazzali. Le projet de ZAK comprend également une zone logistique. Une activité de support qui s'étend sur près de 10 ha et qui sera commercialisée en dernier.
Loin d'être conçue comme une ville dortoir, ZAK est pensé, selon Mehdi Ghazzali, de manière intégrée avec des dépendances collectives, des espaces verts, une station de traitement des eaux usées… Pensée de façon intégrée selon le modèle de villes satellites des autres métropoles de par le monde, la ZAK a déjà fédéré un ensemble d'activités qui s'y installent (la menuiserie du bois et de l'aluminium, la plasturgie, le mobilier de bureau, l'agroalimentaire, les usines frigorifiques, le traitement des produits laitiers, l'industrie de transformation de poisson, le textile, la cosmétique à base d'huile d'argan, la porcelaine…)
Aujourd'hui, Casablanca est vouée à se développer via des villes satellites dans les deux décennies à venir, et cela passe par la décentralisation de l'activité de la capitale économique. «Casablanca va se transformer en cité de services et l'industrie doit sortir de la ville. On reproduira donc le schéma des mégalopoles dans le monde », estime Mehdi Ghazzali. L'avenir serait-il dans le pré?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.