Liban : Le Polisario fait sa promotion à Beyrouth, sur le dos des Palestiniens    Tennis / Roland Garros 2024 : Iga Swiatek remporte la finale féminine    Coupe du Monde Féminine U17 : Défaite du Maroc face à la Zambie (3-1) au 4ème tour aller    Covid-19: 22 nouveaux cas et un décès (Bulletin hebdomadaire)    Morocco to celebrate Eid al-Adha on June 17, announces Ministry    European Elections : PSOE, PP, and Vox abandon Polisario    Musique : French Montana célèbre ses racines marocaines dans son dernier clip "Casino Life"    Joe Biden entame une visite d'Etat en France    Le Maroc, un « modèle important » en matière de développement en Afrique    Chambre des Conseillers: M. Mayara s'entretient à Rabat avec le Président du Groupe d'amitié France-Maroc    Eliminatoires africaines Mondial-2026 (3è journée/Gr. E): « le plus important reste la gagne »    Immobilier : l'indice des prix des actifs en hausse de 0,8% au T1-2024    Le PDG de CMT porte plainte à Paris pour tentative d'extorsion    Le Maroc et le Brésil décident de mettre en place un dialogue stratégique pour la consécration de leur partenariat solide de longue date    La mendicité des enfants devrait être examinée selon la nouvelle approche de l'Etat social    France: Elle passe le Baccalauréat à 9 ans, un record    Niger: plus de 269 soldats américains sur 946 ont déjà quitté le Niger    Dont acte    FIDADOC : Le football féminin célébré par les projections "Triq Cinima Koora"    Gazoduc Afrique Atlantique : Le gisement sénégalo-mauritanien change la donne ! [INTEGRAL]    FAO : La durabilité, un challenge pour les entreprises agroalimentaires marocaines    Finance : Le reflux de l'inflation relance la Bourse    Botola D2 / J29: DHJ- KACM, le choc de la saison !    Interview avec Maryam Bigdeli : « En cas d'effets secondaires des vaccins COVAX, nous transférons des indemnités aux Etats »    L'Humeur : Histoire d'enjamber la vie    Euro 2024 / Espagne: La vidéo originale de la présentation de la liste de La Fuente !    La Première ministre danoise, agressée, annule ses engagements    La météo du samedi 8 juin    Le groupe Holmarcom hausse sa participation dans le capital du Crédit du Maroc    Aïd Al-Adha 2024 : voici la date officielle de célébration au Maroc    Les Relations d'Amitié Renforcées entre le Maroc et la Chine : Vers une Coopération Accrue dans les Domaines de l'Education et de la Technologie.    La Maison IO relance la ligne homme    Maroc-France : Bourita reçoit un émissaire du président du Sénat    Question du Sahara : le Brésil se félicite des efforts sérieux et crédibles du Maroc pour aller de l'avant vers un règlement du différend dans le cadre de l'initiative d'autonomie    Le Maroc condamne vigoureusement les incursions israéliennes dans la Mosquée Al-Aqsa qui « sapent les efforts d'apaisement à Gaza »    Jazzablanca 2024 : Polémique sur le refus de festivaliers avec un keffieh ?    Marrakech : Coup d'envoi du 9è Championnat d'Afrique de Pétanque    Mondial 2026 : Le match Congo-Maroc se jouera à Agadir    Mondial 2026. Le Maroc face à la Zambie    Vidéo. Jazzablanca : UB40 et Paolo Nutini ont enflammé la scène    Jazzablanca : UB40, Paulo Nutini, Kokoroko ... une soirée d'ouverture à l'Anglaise    Les grands artistes marocains aux cimaises du prestigieux Musée d'Art Moderne de Paris    Littérature : à Paris, effacer jusqu'à la poésie palestinienne    Le Centre Russe de la Science et de la Culture à Rabat commémore le 225ème anniversaire de l'écrivain Alexandre Pouchkine    Séisme d'Al Haouz : soutien de la KfW au programme de reconstruction    Coopération : la Cour des comptes s'associe au Bureau d'audit libyen    Espagne : Arrestation d'un partisan de Daech en collaboration avec la DGST    Le hajj commencera le 14 juin, annonce l'Arabie saoudite    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ventes de l'immobilier public : l'effet pervers de l'Etat locataire !
Publié dans Challenge le 23 - 02 - 2024

Le Maroc fait-il le bon choix en externalisant une partie du patrimoine immobilier public ? Cette question taraude bon nombre d'économistes depuis le lancement en 2019 de l'opération inédit de cession de cinq CHU (Centres Hospitaliers Universitaires) à la CMR (Caisse Marocaine de Retraites) au prix de 4,6 milliards de dirhams d'autant plus que la question du patrimoine immobilier public constitue un enjeu central de la réforme de l'Etat tant sur le registre des institutions que de la gestion des biens publics.
En effet, si les partisans d'une telle privatisation sous forme d'Asset-deal (cession d'immobilisations par opposition à cession de participations étatiques dans des entreprises publiques) n'ont eu cesse de marteler les avantages des opérations de cession-relocation (une version plus souple.... mais potentiellement plus onéreuse que le lease-back !) et notamment la réallocation du produit de cession à des investissements publics plus stratégiques (comme celui à caractère social de la généralisation en cours de la couverture médicale enclenché il y a quelques mois), voire également l'optimisation de l'exploitation des biens immobiliers publics sachant que les établissements publics sont loin d'être un parangon en la matière, il n'en demeure pas moins que certains effets contre-productifs sont également à prendre en compte dans l'équation qui préside à la décision de se départir (ou pas) des biens publics.
Lire aussi | Dynamique, marge, tendance...quelles attentes pour le marché immobilier ?
A commencer par le poids sur le long terme de ce genre d'opérations d'externalisation sur le budget de l'Etat qui troque la recette providentielle à court terme (fruit de cession du bien) par la charge locative induite ad vitam aeternam ! Mais il ne s'agit point de la seule problématique à traiter par l'Etat stratège et « ingénieur financier ». En effet, avec des rendements des plus alléchants servis par les OPCI ayant hérité des actifs cédés par l'Etat et dépassant pour certains les 7% l'an et en perspectives de l'annonce par le gouvernement de nouvelles vagues de cession d'ici 2026 (pour 3 milliards de dirhams par an), le marché global de la pierre-papier (actifs immobiliers à rendement locatif) est marqué depuis un moment par un chamboulement de comportement des investisseurs qui exigent désormais des rendements très élevés face à l'offre d'externalisation d'immobiliers par le privé (industriels, banques, établissements tertiaires...).
L'explication est très simple, si l'Etat locataire permet d'avoir un niveau de rendement aussi élevé même si son risque de faillite est nul, il est naturel d'exiger un « spread » (différentiel de rendement) d'au moins 2 ou 3 points pour le privé, quand bien même de bonne qualité de signature. Ce qui suscite un effet pervers généralisé en faisant reculer bon nombre d'opérateurs économiques face à la tentation de la cession de leurs biens immobiliers pour les relouer dans la foulée et fait émerger la question légitime : l'Etat ne brade-t-il pas son patrimoine en acceptant de payer des loyers aussi chers et, de facto, sensiblement plus élevés que le rendement à long terme de bons de trésor à longue maturité ?
Lire aussi | Accréditée OPCI, Agenz renforce sa position de référence dans l'évaluation immobilière
Cette question aussi pertinente que lancinante mérite bien qu'elle soit au menu des travaux parlementaires d'évaluation des politiques publiques que la Constitution de 2011 avait érigé en mission à part entière du parlement marocain mais qui ne semble point, pour l'instant, figurer parmi les priorités du pouvoir législatif. Mais ceci est une autre histoire !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.